Les fils d’Abraham
Le 6 mars, dans la plaine de l’antique Ur, au sud de l’Irak, là où, selon les traditions juive, chrétienne et musulmane, Dieu appela son prophète et lui fit la promesse d’une descendance aussi nombreuse que les étoiles dans le ciel, le pape François a prononcé une prière oecuménique et rencontré des dignitaires religieux. « Ici, à la maison », comme l’a dit le Souverain pontife, étaient rassemblés des dignitaires chrétiens et musulmans, mais aussi de nombreuses autres minorités irakiennes comme le cheikh Sattar, « pape » des Mandéens, le cheikh Farouk, l’un des chefs spirituels des yézidis dans la plaine de Ninive, ainsi que des représentants des zoroastriens, de la communauté kakaïe et de la foi baha’ie. « D’où le chemin de la paix peut-il commencer ?, a interrogé François sous une tente dressée au milieu du désert. Du renoncement à avoir des ennemis. Celui qui a le courage de regarder les étoiles, celui qui croit en Dieu, n’a pas d’ennemis à combattre. » La veille, le pape avait fait la rencontre historique de l’ayatollah Ali al-Sistani, 90 ans, plus haute autorité pour la majorité des 200 millions de chiites du monde.