Le jerk des partisans
ROCK IN THE MAQUIS, EL’ BLASZCZYK ROCK BAND HIMSELF (MONO-TONE RECORDS).
C’est l’ovni de ce début d’année. Un double album, soit vingt-neuf morceaux consacrés à la résistance française. Avec un accent de titi parigot mâtiné de charentais et trois accords de rock’n’roll, El’ (pour Elvis) Blaszczyk chante la gloire des maquisards et dessoude les boches avec son humour singulier. Une affaire de famille et une obsession de toujours. Des chansons loufoques à énumération, aux rimes plus ou moins heureuses, bricolées seul chez lui. L’olibrius oscille entre Gaston Ouvrard et sa rate qui se dilate, Dutronc, Jean Yanne, Audiard, Mocky et Hasil Adkins. Dans ses premiers morceaux, composés entre 1993 et 1995 (exhumés par le label Born Bad Records en 2016), sa soeur (14 ans) et sa voisine (12 ans) collaboraient à des duos improbables, façon Gainsbourg et ses muses. Aujourd’hui, c’est sa nièce qui s’y colle sur « Ich liebe dich Claudine », entre une reprise barrée de « These Boots Are Made for Walkin’ », transformée en « Ces boches sont faits pour morfler » et un « Jerk in Dunkerque ». El’ Blaszczyk est le Soldat inconnu du rock’n’roll. Sortez votre Teppaz, c’est parti pour un « Rock des FFI ».