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Inquiets devant le réchauffement climatique, des milliers de Français calculent leur empreinte carbone personnelle afin de réduire leurs émissions de CO2 . Avec en tête un objectif qui va bientôt s’imposer à tous: la réduire à 2 tonnes d’ici à 2050
On est encore à plus de 4 tonnes! » Nous sommes en 2050, et Julien, Mélanie, Sophie, Céline, Lisa et les autres sont dépités. Ils ont eu beau s’interdire de prendre l’avion, rénover leur logement à la pelle, diminuer leur consommation de viande rouge, leurs empreintes carbone personnelles – c’est-à-dire la quantité de gaz à e et de serre qu’ils émettent dans leur vie quotidienne pour se nourrir, se loger, se déplacer… – explosent encore tous les plafonds. Leurs modes de vie impliquent toujours trop de dioxyde de carbone, de méthane, de protoxyde d’azote, ces gaz qui nous mènent au gou re climatique. Une voix brise soudain le silence qui s’est abattu sur la réunion : « Vous n’avez pas aussi un atelier sur l’éco-anxiété ? »
Heureusement, tout ça n’est qu’un jeu. Pour l’instant. Il est 23 heures, nous sommes en mars 2021. Julien, Mélanie, Sophie, Céline, Lisa et les autres participent, en visioconférence, à un atelier « 2 tonnes », organisé par l’entreprise du même nom. Certains sont consultants en informatique, d’autres travaillent dans le marketing, des ONG, à la SNCF, ou sont en reconversion professionnelle. Ils habitent la région parisienne, Nice ou Annecy… Tous sont ici car ils sont animés par une profonde inquiétude quant à notre avenir dans un monde toujours plus chaud. Avant de rejoindre la plateforme, chacun a répondu à un questionnaire assez précis. Comment est chau é leur logement ? Combien de kilomètres font-ils en voiture? Combien de fois ont-ils pris l’avion ces derniers temps ? Qu’achètent-ils comme vêtements ? A quelle fréquence changent-ils leurs appareils électriques ? Au début de la partie, toutes les empreintes carbone des participants s’a chent sur un graphique. Sophie dépasse la moyenne