Quelle épargne pour les jeunes générations ?
Encore un phénomène que la crise sanitaire aura accentué : le fossé se creuse entre les seniors qui possèdent une grande partie des actifs privés, et les jeunes qui peinent à épargner. En 2018, le patrimoine net médian des trentenaires est trois fois plus faible que celui des plus de 70 ans! Alors, comment faire, lorsqu’on est un jeune actif, pour se constituer un patrimoine, ou en poser les bases ?
La stabilisation professionnelle et familiale des jeunes intervient plus tardivement que pour leurs aînés : la durée des études est plus longue, l’âge moyen du premier enfant pour les femmes s’est décalé, la mobilité géographique professionnelle est plus importante… Il n’est pas nécessaire d’adopter une stratégie patrimoniale trop contraignante et d’acheter à tout prix sa résidence principale lorsqu’on démarre dans la vie active. Le risque que cet investissement ne soit rapidement plus adapté est trop grand.
Pour privilégier la souplesse, il faut:
•Eviter d’empiler les comptes de dépôts et/ ou d’épargne de sécurité dans les banques traditionnelles.
•Détenir un compte courant et un livret de court terme dans une banque en ligne (moins de frais, plus d’agilité).
•Mettre en place une épargne programmée.
•Souscrire un contrat d’assurance-vie. En plus de l’attrait fiscal, les versements programmés permettent d’épargner en douceur.
•S’endetter pour mieux s’enrichir? Oui, mais seulement en cas d’augmentation des revenus ou de la capacité d’épargne.
•S’orienter vers des placements dits « sac à dos », comme l’acquisition de parts de SCPI à crédit, l’objectif étant de rembourser le crédit avec l’aide des revenus des parts. Cela permet de disposer d’un actif sans subir les contraintes de la gestion immobilière. A plus long terme, elles o rent la perspective d’avoir un apport en capital pour financer l’acquisition d’une résidence principale.
Une fois la situation personnelle stabilisée, l’achat de la résidence principale ouvre une course de vitesse. Il s’agit de rembourser le crédit le plus vite possible (notamment en cas d’héritage) afin de redéployer sa capacité d’endettement à destination de l’immobilier locatif avant qu’il ne soit trop tard pour emprunter.