LA GRÂCE PAR EMMI VALVE, TRADUIT DU FINLANDAIS PAR KIRSI KINNUNEN ET HIND BENDAACE
Çà et Là, 304 p., 20 euros.
Emmi a toujours avancé avec la sensation d’avoir les tripes exposées et un champ de vision obstrué par une bile noire. Dans cette autobiographie, cette autrice finlandaise raconte comment sa « dépression existentielle » l’a longtemps dominée. Comme refuge, l’alcool, les relations violentes et le griffonnage, des listes de courses à l’inventaire des oeuvres d’art marquantes. Ses hallucinations répétées finissent par la conduire à l’hôpital psychiatrique. Une représentation hypersensorielle de la dépression, avec des aquarelles baveuses qui transforment le corps de l’héroïne en hybride du « Cri » de Munch et d’une « Montre molle » de Dalí.