L'Obs

Halte aux frais d’entrée de l’assurance-vie!

- STEFAN DE QUELEN

Avec le retour de l’inflation et surtout l’envolée des prix du pétrole et du gaz provoquée par la crise ukrainienn­e, le pouvoir d’achat redevient le problème prioritair­e des Français. Vous êtes probableme­nt nombreux à rechercher des solutions pour faire des économies (téléphonie, banque, alimentati­on…). Il est une occasion d’en faire qui n’implique aucun sacrifice : arrêter de payer des frais d’entrée sur les contrats d’assurance-vie.

Trois milliards d’euros! C’est à peu près ce que les Français ont payé en 2021 en frais d’entrée ou de versement sur leurs 150 milliards d’euros de cotisation­s. Pourquoi ? Ces frais sont censés rémunérer le travail du conseiller. Cela peut paraître justifié lorsqu’il y a un travail de sélection des meilleurs contrats du marché en fonction du profil du client. Mais la majorité des frais de versement viennent en réalité des contrats grand public que vous propose votre banquier. Et le pire, c’est que ces contrats sont, si on en croit tous les palmarès de la presse indépendan­te, les moins performant­s.

Outre les frais d’entrée, ils prélèvent également des frais de gestion élevés, proposent peu de supports d’investisse­ment et servent des rendements en dessous de la moyenne sur le support garanti du contrat, les fameux fonds en euros. En février, les épargnants s’échinent à décortique­r les palmarès des fonds en euros. Il s’agit d’une recherche chronophag­e, permettant de gagner à peine 0,1 ou 0,2 point de performanc­e, qui ne se justifie que si l’on se projette sur une dizaine d’années.

En revanche, les épargnants ne se posent aucune question lorsqu’il s’agit de payer 2 % ou 3 % de frais sur leurs versements alors que cette ponction est souvent négociable, et que l’on peut trouver des contrats de qualité sans frais d’entrée. Il y a là de réelles économies à faire, sans perdre en qualité, avec un e et immédiat.

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