Alerte à l’endettement
Le FMI s’est réveillé brutalement. Après avoir alerté sur le ralentissement à venir de la croissance, le voilà qui tire la sonnette d’alarme sur l’endettement : les Etats sont trop endettés. Dans un contexte de hausse des taux d’intérêt, où emprunter des fonds sur les marchés pour financer les déficits va coûter de plus en plus cher, ce n’est pas une bonne idée. Le Covid a fait exploser les comptes publics, dans la plupart des économies développées et tous les pays émergents. Certes, la sortie de crise sanitaire, du moins de sa phase la plus aiguë, a permis un repli – limité – de la dette publique. Mais avec la guerre en Ukraine, celle-ci se stabilise à un niveau bien plus élevé qu’avant l’épidémie, et ne devrait pas baisser dans les années à venir. Pour une raison simple : certains pays, la France en tête, continuent à fonctionner comme pendant la crise du Covid. En tentant de compenser tous les aléas économiques touchant les particuliers et les entreprises. A chaque problème, un chèque. C’est un cercle vicieux, surtout en période de progression du populisme. C’est ce que craint le FMI. Il ne voit aucune amélioration des finances publiques du côté des Etats-Unis, aucun progrès du côté de la France ; aucune embellie du côté des pays émergents, empêtrés dans un ralentissement économique et une explosion de l’inflation. Tant que l’endettement explosait mais que les taux d’intérêt baissaient, on nous expliquait que ce n’était pas un problème puisque le service de la dette baissait. Mais ce n’est plus le cas. C’est l’effet ciseau : la hausse de la dette couplée à une hausse des taux.
Page réalisée avec