L'Obs

Edouard Philippe fait un don aux écologiste­s

- BÉRENGÈRE BONTE

Interrogé dans l’entre-deux-tours de la présidenti­elle par « le Figaro », l’ancien Premier ministre, à la tête du nouveau parti Horizons, expliquait prendre « très au sérieux les appels à la générosité publique » formulés par Yannick Jadot (EELV, 4,63 % des suffrages) et Valérie Pécresse (Les Républicai­ns, 4,78 %) dont les dépenses de campagne ne seraient pas remboursée­s faute d’avoir atteint 5 % des su rages au premier tour le 10 avril. « Il serait facile de dire : “Ils ont joué, ils ont perdu.” Ce n’est pas mon état d’esprit. Une démocratie vit toujours mieux quand la pluralité des positions s’exprime », expliquait-il, ne s’interdisan­t pas de le faire « à titre personnel ». « Avec des montants sans doute modestes, mais je crois que c’est nécessaire, même si ces partis ne m’ont pas ménagé. Peut-être d’ailleurs parce qu’ils ne m’ont pas ménagé », indiquait-il à nos confrères.

Le maire du Havre, pas vraiment connu pour être le plus écolo de la droite, tient donc parole. Et le montant coché sur le site Participer.jadot2022.fr a visiblemen­t attiré l’oeil des responsabl­es du parti. Pas si « modeste », il est en e et l’un des rares donateurs de la somme maximale proposée : 500 euros !

Un montant très au-delà, en tout cas, des 10 euros versés aux Verts par Jean Lassalle (3,1 % des su rages au premier tour de la présidenti­elle), qui a également envoyé un chèque d’un montant équivalent à LR ainsi qu’au Parti socialiste (1,75 %). Pas « un canot de secours motorisé » mais « une petite bouée de sauvetage », s’était alors moqué le Béarnais. EELV a bien reçu le chèque envoyé par Jean Lassalle, mais « on ne va pas l’encaisser », a expliqué Julien Bayou. « D’abord parce que c’est un don d’un parti politique, et puis on pense qu’il devrait le faire à une associatio­n féministe, par exemple », a expliqué le secrétaire national des Verts.

L’histoire retiendra que le donateur havrais, en froid avec Emmanuel Macron en raison des investitur­es escomptées pour Horizons aux élections législativ­es des 12 et 19 juin, a e ectué son virement avant même de connaître l’issue des négociatio­ns entre écologiste­s et « insoumis ».

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