La transparence sur les frais, enfin !
Enfin une bonne nouvelle concernant les frais de gestion de votre épargne ! Depuis le 1er juin, en e et, un accord de place incite les assureurs et distributeurs de contrats d’assurance-vie et de PER à publier de manière transparente les frais supportés par les souscripteurs. Dès le 1er juillet, le coût total des unités de compte devra apparaître dans les informations précontractuelles des contrats. Enfin, à partir de 2023, les épargnants auront accès aux frais pour chaque unité de compte dans les documents d’information annuelle.
On peut saluer ces avancées vers plus de transparence sur la tarification de produits d’épargne populaire, même s’il convient de réfléchir à la présentation de ces informations afin qu’elles soient lisibles et compréhensibles par tous. Néanmoins, ces documents ne permettront pas de résoudre à eux seuls les problèmes des millions d’épargnants qui paient trop pour épargner.
N’oublions pas que ce sont les frais d’entrée, de versement ou d’arbitrage qui pénalisent le plus la performance restituée à l’épargnant. L’exemple des frais sur versement est particulièrement parlant : vous investissez 100 euros mais seuls 97 euros travaillent pour vous si vous payez 3 % de frais sur versement. Une ponction insupportable, en particulier pour la majorité des épargnants les plus prudents et les plus investis dans des fonds en euros qui n’ont rapporté en moyenne que 1,3 % en 2020 et 2021.
A cet égard, il appartient plus que jamais à l’épargnant d’analyser les conditions des o res qu’on lui présente et de les comparer avec la concurrence. Pourquoi payer 3 % de frais sur versement chez l’un, quand d’autres, et notamment les distributeurs internet, ne facturent rien ? Comment un acteur peut-il justifier des frais d’arbitrage d’un support à un autre quand un autre n’en prélève pas ? C’est avant tout en se posant ces questions que l’épargnant pourra prendre les bonnes décisions. Et choisir le meilleur rapport qualité-prix de ses placements.