LA GALAXIE DISCOUNT
Action, qui ouvre deux magasins par semaine, n’est pas la seule enseigne à nourrir de grandes ambitions dans le secteur du discount et du déstockage non alimentaire. Ses concurrents directs, Gifi et la Foir’Fouille, spécialisés dans l’aménagement de la maison (respectivement 1 milliard et 760 millions d’euros de chiffre d’affaires), cherchent à ouvrir de nouvelles adresses. Le danois Normal, plus centré sur le secteur hygiène-beauté, avance ses pions. Sur les douze derniers mois, les dépenses des Français dans ces enseignes ont progressé de 13 % par rapport à 2021 et de 34 % par rapport à 2020, avant le confinement, selon le panéliste IRI. Ce marché est estimé sur un an à 9,6 milliards d’euros. Le discount alimentaire, porté par l’inflation, n’est d’ailleurs pas en reste : Aldi a atteint 2,8 % de part de marché selon l’institut Kantar, quand celle de Lidl en est à 7,7 % devant Auchan (6,3 %). « Les “gilets jaunes” ont fait basculer la consommation dans un sablier, analyse Moez Zouari, franchisé du groupe Casino (Franprix, Monop’) et actionnaire majoritaire de Picard. En haut se retrouvent les magasins qui prônent l’excellence opérationnelle, le service, la qualité, le local, tout ce qui justifie des prix élevés. C’est Monoprix, ou Picard. En bas, on trouve la promesse prix : Lidl, Aldi… ou Action. » Pour trouver sa place dans ce commerce « polarisé », cet entrepreneur vient de racheter les 90 magasins Maxi Bazar et les 130 Stokomani, avec l’ambition d’en faire le rival français d’Action.