Comment tirer son épingle du jeu
Depuis le début de l’année, la Bourse fait du yoyo, jouant avec les nerfs des petits porteurs. Voici quelques conseils pour réorganiser son portefeuille face aux risques politico-économiques
Ces derniers mois, la volatilité des cours a effectué un retour remarqué sur les marchés boursiers. Et cela ne fait que commencer ! Pourquoi tant d’incertitudes de la part des investisseurs ? Depuis janvier, un enchaînement d’événements a fini par doucher leur optimisme jusqu’alors porté par le retour à « la vie normale » après la crise sanitaire. Cela va de l’accélération de l’inflation au relèvement des taux d’intérêt annoncé par les banques centrales en passant par le conflit en Ukraine, le ralentissement économique en Chine à la suite de sa stratégie « zéro covid », sans oublier la crainte d’une possible récession économique. « Autant l’an passé le marché des actions était porteur dans un environnement confiant lié au redémarrage de l’économie mondiale post-Covid, autant aujourd’hui la situation est plus complexe et les interrogations nombreuses, ce qui donne peu de visibilité », résume JulienPierre Nouen, directeur des études économiques et de la gestion diversifiée chez Lazard Frères Gestion.
RÉORGANISER SON PORTEFEUILLE
Alors, comment investir en Bourse dans ce nouveau contexte ? Les épargnants souhaitant rester positionnés en actions tout en se protégeant des secousses des marchés ont tout intérêt à réorganiser leurs portefeuilles. Une stratégie possible consistera à faire davantage de place aux secteurs solides. « C’est le cas des valeurs liées à la santé, à la pharmacie et à la consommation de produits de base dont les activités ne dépendent pas des cycles économiques », indique Kevin Thozet, membre du comité d’investissement de Carmignac. Certains spécialistes n’hésitent pas à ajouter à cette liste les valeurs de sociétés ayant des revenus récurrents à moyen terme, comme celles évoluant dans les services aux collectivités (eau, énergie…). En vigueur depuis déjà quelques mois, la parade consistant à jouer la carte des sociétés dotées d’un fort « pricing power » reste d’actualité. Ce terme