Espoir de récession
Ces derniers jours, les prévisionnistes semblent être complètement perdus. On nous annonce la récession qu’il faut craindre, la surchauffe qui crée des pénuries, l’hyperinflation qu’il faut combattre, la stagflation qui associe ralentissement économique et augmentation des prix, la hausse des taux qu’il faut poursuivre et la baisse des marchés, qui ne peut que s’amplifier. Et pourtant, c’est assez simple : nous aurons tout et son contraire. Mais pas en même temps. L’inflation est bien là. Elle sévissait déjà avant la guerre en Ukraine, qui n’a fait que l’amplifier. Mais elle devrait ralentir même si les prix vont rester élevés car l’économie mondiale ralentit… du fait de l’inflation et de son impact sur le pouvoir d’achat, donc sur la consommation. Et du fait de la hausse des taux d’intérêt. Ainsi, le ralentissement de l’économie est souhaitable. Un passage par la case récession permettra à l’économie mondiale de retrouver son équilibre tout en soulageant les tensions et les pénuries de l’après-Covid. A terme, il faut qu’il y ait ralentissement, voire récession, pour que se produise la reprise. La hausse des taux est déjà une réalité. Les banques centrales vont même l’accélérer. Et il faut que les taux montent pour qu’ils puissent baisser. Plus les banques centrales augmentent les taux à court terme, plus les anticipations de ralentissement de l’économie sont fortes, et plus les taux d’intérêt à long terme baissent. Les Bourses mondiales commencent même à espérer ce passage par une récession technique. Qui dit récession, dit ralentissement de l’inflation, et retour de la baisse des taux fin 2023 ou début 2024. Tel est l’espoir des marchés.
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