L'Obs

NOTRE SÉLECTION DE PODCASTS

-

“LE NOM DES GENS” “Je porte le nom de quelqu’un qui ne veut pas de moi”(épisode 1), par Pauline Paillassa (22 min.) LESJOURS.FR

Le plus souvent, le nom de famille est un impensé qui nous convient. Pour certains, il est le stigmate d’une histoire personnell­e douloureus­e. Chaque année, près de 4300 personnes entament une démarche pour changer de nom : un parcours du combattant nécessitan­t de dévoiler son intimité, de se justifier encore et encore puis d’attendre une réponse pendant des années. Jusque-là, l’administra­tion retoquait un quart des demandes, laissant sur le carreau des vies bouleversé­es et incomprise­s. Depuis l’entrée en vigueur, le 1er juillet, de la loi portée par le garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti – qui a luimême choisi d’accoler le nom de sa mère à son patronyme –, les demandes de changement de nom se font via un simple document Cerfa fourni en mairie. Une bonne nouvelle pour Jessica Rodrigues qui trimballe « comme un boulet accroché à la cheville » le nom d’un père inconnu, condamné pour abandon de famille et auteur de violences physiques sur sa mère. Au micro de la journalist­e Pauline Paillassa, la jeune femme relate ses tourments et sa colère et l’espoir de pouvoir, enfin, « trouver la place qui [lui] est due dans la famille ». ANNE SOGNO

“SUPER GREEN ME” par Lucas Scaltritti SHOWS.ACAST.COM/SUPER GREEN ME

Il y a peu de temps, l’écologie ne signifiait pas grand-chose pour Lucas Scaltritti. Il était même bourré de préjugés : « Je n’avais aucune envie de me nourrir de graines et de m’éclairer à la bougie. » Mais le confinemen­t a provoqué chez lui un déclic. Après « Y’a le feu au lac » (Ouest-France), un podcast sur les problémati­ques environnem­entales, il reste dans le thème avec ce défi de taille : réduire son émission de gaz à effet de serre à deux tonnes (soit cinq fois moins que le Français moyen actuelleme­nt), un chiffre qui, selon l’accord de Paris, correspond à l’objectif à atteindre par personne d’ici à 2050 si l’on veut limiter le réchauffem­ent climatique à + 2 °C. A la manière de « Super Size Me », au cours duquel le documentar­iste Morgan Spurlock s’empiffrait de McDo pour mesurer les ravages de la malbouffe sur sa santé, ce podcast tient lieu d’expérience in vivo. Durant six mois, Scaltritti revoit à la baisse sa consommati­on de viande et réalise l’ampleur des habitudes à changer pour faire baisser sa moyenne de pollueur, lui qui se voyait comme un citoyen propre. Très instructif, son journal de bord a l’attrait d’une prise de conscience ludique. HÉLÈNE RIFFAUDEAU

 ?? ??

Newspapers in French

Newspapers from France