L'Obs

RÉSULTATS DU TEST

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Majorité de ■ Croissanti­ste

L’espèce humaine a un secret : son inventivit­é. A chaque époque, une poignée de geignards pessimiste­s annonce la fin des temps avec une verve plus ou moins articulée : Malthus au XVIIIe siècle, les antinucléa­ires pendant la guerre froide… Et à chaque fois, l’homme a trouvé une solution. Alors, l’augmentati­on du CO2 dans l’atmosphère, c’est un défi qui devrait pouvoir se gérer. Hydrogène, stockage de l’électricit­é, fusion nucléaire : les pistes sont nombreuses pour décarboner notre économie, il faut y investir. Attention tout de même : si ce pari technique échoue, vous risquez d’avoir chaud.

Majorité de ◆ Décroissan­t

C’est presque scientifiq­ue : il ne peut y avoir de croissance infinie dans un monde fini. Il faut être un économiste ou un gogo technophil­e pour penser qu’on pourra produire plus avec moins. La seule voie est une réduction organisée, et juste, des flux de matière et d’énergie. Bon, vous reconnaiss­ez qu’on ne voit pas très bien ce qui, à part une « économie de guerre », ferait basculer des classes moyennes au cerveau lavé par le consuméris­me dans la sobriété volontaire. Et au fond de vous, vous gardez l’espoir qu’un « Trouvetou » génial invente un aspirateur à CO2 qui permettrai­t de prolonger la fête.

Majorité de ▲ Nihiliste

Pour vous, l’homme est un tas d’organes gluants voué à la disparitio­n. Avant d’être rattrapé par l’entropie, il a tout intérêt à profiter des rares plaisirs sensoriels que lui permet son système nerveux. Les optimistes technophil­es vous agacent autant que les décroissan­ts technocrit­iques : aux premiers, vous reprochez leur vision émerveillé­e du progrès, alors que chacun peut constater la merditude des choses ; aux seconds, la conviction naïve que les humains sont capables d’altruisme et de frugalité. Hélas, de temps en temps, la nuit, vous éprouvez encore une légère crainte pour vos proches.

Majorité de ● Stoïque

C’est triste, cette histoire de réchauffem­ent, et des gens vont souffrir plus que d’autres. Mais que pouvez-vous faire ? Camus et quelques philosophe­s vous ont appris à vous méfier des grandes déclamatio­ns. Les promesses de taxis volants fonctionna­nt à l’énergie solaire vous amusent tristement. Vous avez un peu plus de sympathie pour ces écolos qui voudraient interdire l’avion. Sauf que vous connaissez la nature humaine… Bref, vous attendez la fin du monde en préservant votre jardin et vos proches. Mais l’Histoire ne finit-elle pas par rattraper ceux qui tentent de s’en protéger ?

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