NOTRE SÉLECTION DE PODCASTS
“LA ROUTE DE L’ELDORADO” 5 épisodes, par Halima Elkhatabi ARTERADIO.COM
Dans cette passionnante série en cinq épisodes, Halima Elkhatabi a tendu son micro à onze exilés, originaires de différents pays, qui ont choisi de quitter la France, où ils résidaient, pour le Canada. La Brésilienne Renata, « fatiguée de la fermeture d’esprit » française en dépit de sa passion sincère pour notre culture, a préféré partir. Elle est imitée par les Mexicains Miguel et Gloria, lassés par une administration tricolore tatillonne et malveillante. « J’ai vite compris que j’étais différent », raconte quant à lui le Franco-Ivoirien Samlé, issu d’un couple mixte. Le déclic qui lui a fait prendre la poudre d’escampette ? S’être vu refouler à l’entrée d’une boîte de nuit et l’impossibilité de trouver un logement en raison de ses origines. « En France, on ne m’aurait jamais fait confiance, on ne m’aurait jamais donné la chance de montrer ce que je sais faire », dénonce-t-il, amer. A l’instar de ses camarades immigrés, il n’idolâtre pas pour autant son expérience au pays de l’érable. « L’immigrant, c’est quelqu’un qui est toujours suspect, s’indigne-t-il, alors qu’on apporte une richesse. » NEBIA BENDJEBBOUR
“IMMERSIONS” “Au coeur d’une abbaye en Mayenne auprès des soeurs qui y vivent et y travaillent», par Marie Guerrier (25 min) RTL.FR
Les journalistes de RTL testent de nouveaux métiers dans cette seconde saison d’« Immersions » : agent d’accueil au musée, cariste, serveur, pilote, grutier… Marie
Guerrier, elle, est partie à la découverte de la vie monastique des trappistines de l’abbaye de la Coudre à Laval, en Mayenne. Elle y a été accueillie par soeur Priscille, qui explique le long cheminement pour entrer dans cette communauté où l’on « cultive la solitude par le silence ». Derrière ce lieu de recueillement, où vivent 41 religieuses, âgées de 33 à 98 ans, se cachent différents ateliers qui leur permettent de subvenir à leurs besoins : fabrique de petits articles en cuir, reliure, affinage de fromages venus de la Sarthe et de la Meuse... Et surtout celui dédié à la confection de préparation pour entremets : vendus à l’abbaye mais aussi dans tout le pays, ces flans en sachets assurent à la communauté sa principale source de revenus. Pas étonnant que l’activité, qui a démarré artisanalement à la fin des années 1970, se soit fortement modernisée en 2014, facilitant notamment l’empaquetage. Un sens des affaires qui ne détourne pas pour autant les adeptes de saint Benoît de leur principale vocation : la prière.