Sarah El Haïry s’active pour le SNU
Obligation ou simple « généralisation » du service national universel (SNU), comme l’avait promis Emmanuel Macron pendant sa campagne présidentielle? En tout cas, les propos qu’il a tenus le 9 novembre à Toulon – « J’y reviendrai dans les prochaines semaines » – prouvent que l’annonce est proche. Quoi de mieux en e et qu’un projet plébiscité par les Français pour faire oublier les « chicayas » au Parlement ou la confusion des débats sur l’immigration ? Et quoi de mieux qu’une réforme populaire pour laisser sa trace dans l’histoire ? En attendant, la secrétaire d’Etat à la Jeunesse, Sarah El Haïry, ne ménage pas ses e orts pour faire coopérer le ministère de la Défense et celui de l’Education nationale. Et s’est lancée dans un véritable parcours du combattant pour relever un défi logistique.
Prévu pour former des jeunes de 15 à 17 ans au secourisme, au lever du drapeau, aux défis du changement climatique ou à la compréhension du travail des élus locaux, le nouveau SNU concernerait 850 000 jeunes de 16 ans et durerait douze jours, sans doute pris sur le temps scolaire. Objectif : développer le civisme des futurs citoyens, leur apprendre à s’inscrire dans une chaîne de commandement (sans maniement d’armes), et repêcher les « décrocheurs » du système scolaire. La secrétaire d’Etat sait aussi qu’elle devra largement communiquer pour assurer aux parents de ces élèves mineurs qu’il y aura des dortoirs séparés pour les filles et les garçons. Coût estimé de ce projet : entre 1 et 1,5 milliard d’euros par an. Verra-t-il le jour avant la fin de l’année ?