«On est obligé de faire avec»
La Bande de Beauvais, l’association de musique et danse afrobrésilienne, voit, elle, ses aides communales chuter de 66 %. Elles passent de 6000 à 2000 euros. « La conjoncture est dure. On peut comprendre. Après, on est obligé de faire avec » , commente Denis Trouart, le trésorier de cette association pour qui la mesure est d’autant plus rude qu’elle ne dispose pas, à l’heure actuelle, d’autres partenaires financiers. Résultat : « On se dit qu'on v a peut- être être obligé de réduire la voilure de notre projet artistique » . Et de préciser : « On ne fera pas appel aux professionnels qui venaient de Lyon les précédentes saisons pour nous apprendre des danses et musiques Nouvelles. On ne peut plus. C'est un investissement que l'on faisait sur nos adhérents pour agrémenter le répertoire et pour qu'ils aient une approche professionnelle de la danse et de la musique » . « C'est pareil au niveau des prestations, illustre encore Denis Trouart. On a des postes de transport quand on va dans le Nord, en Bretagne ou dans l'est. Du coup, on ne va peut- être plus faire des prestations qu'en local » . Enfin, cette baisse de subvention va se faire ressentir sur le budget achat et renouvellement d'instruments et d’accessoires. « On est obligé de freiner. On fait des enveloppes plus restreintes » , explique le trésorier, un brin amer: « On a été soutenus par la Ville par d'autres moyens avec des mises à disposition de salle, reconnaît ce dernier. Mais on est aussi estampillés la Bande de Be auvais donc quelque part ça sert l'image de la ville » . Une Bande qui semble avoir tout intérêt à trouver aujourd’hui de nouveaux mécènes.