RAS-LE-BOL DE PASCAL MAILLARD « La sixième attaque en six mois »
GRANDVILLIERS Les stations de carburant des Intermarché de Marseille-en-Beauvaisis et Grandvilliers ont été la cible de malfaiteurs à six reprises. Pascal Maillard est en colère.
La station-service de l’Intermarché de Grandvilliers avait été victime de dégradations très importantes le 18 mai dernier (notre édition du 23 mai). Toutes les machines recevant de l’argent liquide avaient été forcées et dégradées: aspirateur, station de lavage pour voiture, laverie automatique. Le butin est dérisoire mais les dégâts s’élèvent à 25000 euros pour Pascal Maillard, propriétaire des Intermarché de Grandvilliers et Marseille. La semaine dernière, dans la nuit du 31 mai au 1er, juin, c’est la caisse pour l’achat de carburant avec du liquide qui était attaquée. « Ça s’est passé à 3h45. Ça a duré neuf minutes. Ils ont fait ça à la masse et au pied de biche », raconte Pascal Maillard. « Tout ça pour rien puisqu’il n’y avait rien. On vide les caisses tous les jours. Par contre, il y en a pour 10000 euros de dégâts. » Sur les captures d’écran d’une des caméras de surveillance, on voit deux individus cagoulés. Ils circulent à bord d’une Renault Laguna Coupé grise. Vendredi matin, Pascal Maillard
« ON SE LÈVE TOUS LES JOURS À 5 HEURES POUR ÇA. J’AI DES RAISONS D’ÊTRE EN COLÈRE »
est écoeuré. « Entre les vols à l’étalage et les vols aux stations de Grandvilliers et Marseille, ça suffit. C’est le sixième fait en six mois sur les deux stations. Les vols à l’étalage, je n’en parle même pas. Il y a le manque à gagner, le temps perdu, les assurances qui commencent à en avoir assez. » Encore sous le coup de l’émotion, ce vendredi matin, il s’emporte. « Il n’y a plus de civisme. Peut-être que des gens ont vu quelque chose mais n’ont pas prévenu? Après il ne faut pas s’étonner que certains se défendent eux-mêmes » , dit-il en pensant au procès du bijoutier niçois Stéphane Turk. Le 11 sep- En une et ci-dessus, captures d’écran le 1er juin. Ci-contre, la borne de paiement carburants détruite. tembre 2013, ce commerçant avait tué un malfaiteur qui avait attaqué sa boutique. Pascal Maillard lance un appel aux forces de l’ordre et leur demande d’agir. « Il faut punir. Il faut sévir. On ne sait jamais ce qu’il advient des enquêtes, on n’a pas de nouvelles. On se lève tous les jours à 5 heures du matin pour voir ça. J’ai des raisons d’être en colère. »