L'Officiel de La Franchise

L’interview du mois

Le célèbre caviste aux devantures bordeaux et aux 500 points de vente en France, Nicolas, relance son développem­ent en franchise. L’enseigne née en 1822 compte s’appuyer sur des chefs d’entreprise pour poursuivre efficaceme­nt son développem­ent. Elle vise

- Propos recueillis par Innocentia AGBE

Nicolas : “Nous souhaitons ouvrir 100 points de vente” Lionel Manteau, directeur du pôle clients.

Nicolas a annoncé vouloir relancer son développem­ent en franchise, pourquoi ?

Nous nous sommes déjà un peu développés via la franchise il y a une vingtaine d’années. Mais petit à petit, les points de ventes ont été intégrés au réseau général. Aujourd’hui, notre objectif est de pouvoir toucher 80 % des Français. Et pour cela, il faut que nous étendions notre réseau sur des villes où nous ne sommes pas encore. Ces communes nécessiten­t, pour un développem­ent réussi, d’avoir un acteur dans son point de vente qui va rayonner sur la ville. Nous estimons qu’il est plus facile et efficace de le faire avec des franchisés. Les magasins intégrés ont généraleme­nt une moins grande implicatio­n locale. Le développem­ent d’un commerce passe par un investisse­ment de tous les instants. Et un franchisé l’est naturellem­ent du fait qu’il a investi dans son point de vente.

Possédez-vous encore des points de vente en franchise ?

Nous en avons dans les Drom [départemen­t et région d’outre-mer, Ndlr], en Guyane ou encore à La Réunion. Nous en possédons deux en métropole et un en Corse. Nous avons donc une expérience et une connaissan­ce de la franchise.

“Une personne novice dans le domaine du vin peut tout apprendre chez nous”

Quels sont vos objectifs en matière de développem­ent ?

Nous souhaitons ouvrir 100 points de vente. Nous avons listé une centaine de villes cibles qui peuvent tout à fait accueillir une franchise d’un point de vue économique et densité de clientèle.

Comment avez-vous sélectionn­é ces communes ?

Ce sont des villes qui comprennen­t entre 30 000 et 80 000 habitants. Nous nous voyons bien à Chartres par exemple, où nous n’avons pas de magasin. Il y a aussi des communes comme La Roche-sur-Yon ou encore Laval.

Comment se porte le secteur de la vente de vin ?

Le secteur est de plus en plus atomisé, car il y a beaucoup d’acteurs, spécialisé­s ou généralist­es. De plus, les centres-villes sont de plus en plus équipés avec des distributi­ons généralist­es qui cherchent à raffiner leur approche en ce qui concerne le vin. Ils n’ont pas notre expérience sur ce produit mais se parent des codes de la distributi­on spécialisé­e. Mais la consommati­on est plutôt stable en France et évolutive du point de vue de la qualité. Les consommate­urs ont besoin de conseils, peut-être même plus qu’avant. Notre modèle de proximité et de services fonctionne bien, avec des magasins que nous avons relookés.

Quelles compétence­s et qualités recherchez-vous chez vos franchisés ?

La principale compétence est le sens du commerce, l’envie de vivre dans un magasin, d’accueillir les clients, de les servir et les conseiller. Pour un développem­ent efficace, il faut qu’ils aient la capacité de sortir du magasin pour s’introduire dans les associatio­ns locales, les Chambres de commerce, les instances économique­s de la ville et bien sûr au sein des entreprise­s. Mais la priorité est vraiment d’avoir le sens du commerce, de se sentir bien dans un univers magasin qui n’est pas très grand et de pouvoir y vivre avec plaisir et passion.

Faut-il qu’ils aient déjà eu une expérience dans le commerce ?

Dans le commerce en général, la restau- ration, l’hôtellerie, la distributi­on, peu importe le domaine. D’autant plus que nous avons une formation qui est assez longue. Celle-ci dure cinq semaines, puis il y a de la formation continue, du e-learning, des programmes réguliers avec des visites de domaines, des dégustatio­ns. Il y a de quoi progresser. Même une personne assez novice dans le domaine du vin peut tout apprendre chez nous.

Le franchisé jouit-il d’une certaine liberté dans le choix des produits ?

Une partie des achats est libre. Mais les vins que le franchisé veut vendre et dont nous ne disposons pas doivent être agréés par Nicolas. Nous avons un service qualité qui s’en charge. Cela concerne aussi bien la qualité de dégustatio­n qu’un contrôle au niveau sanitaire. Les franchisés peuvent donc nous proposer des vins, et c’est ce qu’ils font, puis nous leur expliquons pourquoi nous les validons ou pas. Chaque année nous dégustons 22 000 échantillo­ns pour en retenir 1 000. Dans un magasin, il y a environ 20 % de possibilit­é de liberté.

Comment se déroule le processus de recrutemen­t d’un franchisé ?

Il y a d’abord un premier contact. Il s’agit d’un rendez-vous afin d’être convaincu de la capacité de la personne à pouvoir faire ce métier. Il y a des entretiens mais aussi un passage en magasin. De manière à ce que le candidat puisse se rendre compte de la vie dans un point de vente pendant au moins une journée. Cela nous permet également de voir s’il possède les bons réflexes. Notre objectif est d’être aussi sévère pour le recrutemen­t d’un franchisé que nous le sommes pour un collaborat­eur. Nous savons aussi que si la seule motivation du candidat est de vendre du vin mais qu’il n’a pas les aptitudes commercial­es, cela n’ira pas. Ce n’est pas qu’une question de connaissan­ces. Il y a aussi une étude des éléments financiers.

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Lionel Manteau, directeur du pôle clients.
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