Entretien de la maison : miser sur la qualité pour se démarquer
de notamment combattre le travail au noir”, indique Thibault Devalois. Mais aussi de répondre aux attentes de plus en plus élevées des foyers. Les enseignes n’hésitent donc pas à montrer patte blanche pour rassurer les consommateurs. “Nombreuses sont les structures à mettre en avant un label ou une certification qualité, répondant à des normes bien spécifiques, et décernés par des organismes indépendants, souligne Alain Boccard. Cela rassure, c’est indéniable.” Autre point fondamental pour capter le consommateur : la visibilité. “Il est très important d’avoir un emplacement, confie de son côté Aurore Capitaine. C’est une vitrine essentielle pour se différencier et surtout pour accueillir les clients.” Pour les enseignes, cela passe forcément par un développement accru de leur réseau. Ainsi Axeo Services compte ouvrir 130 agences supplémentaires d’ici à l’année 2020, Hubliss souhaite accentuer son réseau en atteignant le cap des 100 unités dans cinq ans et Vivaservices celui des 50 points de vente. Domidom, quant à lui, mise sur la multifranchise pour continuer à se développer. “Il y a encore plein de localités géographiques à investir, souligne Alain Boccard. Les besoins sont bien là, partout en France.”
Recruter, principale difficulté des franchisés
En revanche, si le marché est bien présent, les franchisés font quant à eux face à une difficulté de taille : le recrutement des intervenants. “Aujourd’hui, trouver des clients n’est pas un problème. Mais nous peinons à recruter des personnes compétentes pour les interventions”, souligne Laurent Dauplait. “Il faut en effet être rigoureux sur le choix des profils. Mais ce sont des métiers difficiles, pas très bien rémunérés et qui n’attirent pas toujours”, concède de son côté Aurore Capitaine. Le réseau Hubliss a souhaité adapter son modèle pour que les franchisés puissent proposer aux intervenants des rémunérations plus élevées. “Nous prenons désormais en charge toute la gestion sociale (bulletin de paie, facturation des impayés, sinistres) qui peut être chronophage et coûteuse pour un franchisé”, détaille Laurent Dauplait. Ce système doit lui permettre d’amorcer son activité plus rapidement en se concentrant sur le développement du portefeuille clients et donc d’avoir une avance concurrentielle certaine. “Il n’y a aucune trésorerie pour les salaires à prévoir puisque nous assurons cette charge financière. En contrepartie, les franchisés s’engagent à redistribuer 15 % de l’excédent brut d’exploitation aux intervenants, indique le fondateur d’Hubliss. Et l’objectif c’est qu’une fois le seuil des 500 000 euros de chiffre d’affaires atteint, le franchisé récupère la totalité de la gestion sociale et salariale.”
** Les services à la personne en 2015, une baisse continue de l’emploi par les particuliers, publiée en février 2017, Dares.
“Aujourd’hui, trouver des clients n’est pas un problème”