L'Officiel de La Franchise

Je ne peux plus payer mes fournisseu­rs

Les factures qui s’accumulent, les problèmes de trésorerie qui semblent insurmonta­bles… Pour éviter d’en arriver là, le maître-mot est l’anticipati­on. Regardez les actions que vous pouvez mettre en place dès que vous entrevoyez les difficulté­s. Dans tous

- Innocentia AGBE

“LA première chose à faire est d’établir un état plus précis de la situation”, préconise Matthieu Douchy, président-fondateur de Créactifs (conseil et formation en création, reprise et développem­ent d’entreprise). Il s’agit de réaliser un plan de trésorerie simple avec les entrées et sorties des prochaines semaines. “Pour voir si la situation va s’arranger naturellem­ent ou s’empirer. Cela peut potentiell­ement aller jusqu’au dépôt de bilan”, rappelle Matthieu Douchy. Ce document vous servira aussi à savoir quels sont les dossiers les plus urgents. Commencez par essayer de faire entrer de l’argent. Votre entreprise enregistre-t-elle des retards de paiement en votre faveur ? C’est le moment de relancer vos créanciers. Ces retards expliquent peut-être aussi pourquoi vous êtes en difficulté aujourd’hui. “Ensuite, de l’autre côté, il faut travailler sur les dépenses”, poursuit Matthieu Douchy. C’est le moment de vous tourner vers votre franchiseu­r. Pour discuter de la situation avec lui et recueillir ses conseils, mais aussi pour voir comment vous pouvez vous arranger pour étaler ce que vous lui devez : redevances, factures s’il fait partie de vos fournisseu­rs… Ce dernier a normalemen­t tout intérêt à ce que la situation s’arrange pour vous.

Négocier

Ensuite, n’hésitez pas à négocier des délais et des facilités de paiement avec vos autres fournisseu­rs. “Il y en aura bien un ou plusieurs qui accepteron­t”, pense Matthieu Douchy. Vous pouvez aussi vous tourner vers votre banque afin de négocier une facilité de caisse. Avoir une auto- risation de découvert peut vous permettre de jongler plus facilement entre vos recettes et vos dépenses jusqu’à ce que vous parveniez à les rééquilibr­er. Le président-fondateur de Créactifs convient “qu’il est toujours plus simple de négocier avec la banque quand tout va bien.” Cependant, il est possible qu’elle accepte même si vous êtes déjà en difficulté, surtout si vous êtes chez elle depuis longtemps. Ce dernier rappelle aussi la possibilit­é de se rapprocher de votre caisse sociale, de l’Urssaf ou encore des impôts pour négocier des échéancier­s de paiement. Notamment si vous avez des salariés. “Vous pouvez par exemple payer la part salariale et demander un étalement des cotisation­s patronales”, explique Matthieu Douchy. Si ces solutions ne suffisent pas vous pouvez aller plus loin. Il existe par exemple l’affacturag­e. Imaginons qu’un client vous doit 10 000 euros. L’entreprise d’affacturag­e vous donne cette somme et s’occupe ensuite de son côté de récupérer le montant auprès du créancier, tout en prenant une commission.

Une autorisati­on de découvert peut vous permettre de jongler plus facilement entre vos recettes et vos dépenses”

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