“Ma satisfaction, faire évoluer des collaborateurs” Sébastien Castagna, multi-franchisé Memphis Coffee
À 44 ans, Sébastien Castagna est multi-franchisé Memphis Coffee, enseigne inspirée des diners américains des années 1950. Il possède quatre restaurants dans le Nord-Est de la France et un au Luxembourg. Son premier point de vente a été inauguré en 2014. L
SÉBASTIEN Castagna a toujours évolué dans le secteur de la restauration. Puis il a gravi les échelons jusqu’à occuper un poste de directeur régional. Il convient qu’avoir de l’expérience au sein du secteur dans lequel vous voulez vous lancer est un réel avantage. “On arrive peut-être à cerner les problèmes plus facilement que les autres.” Cela lui a notamment permis d’être un peu plus à l’aise dès le début. En plus de détenir des restaurants Memphis Coffee, Sébastien Castagna possède d’autres enseignes du secteur de la restauration en tant qu’associé avec un groupe familial. Il constate au quotidien les avantages de la franchise. “Nous n’avons pas de réflexion à avoir sur la carte. Il y a quand même le pricing pour lequel nous avons le dernier mot. Le reste, c’est au franchiseur de le fournir et moi je me concentre sur la gestion pure, l’optimisation des plannings, des matières premières. Normalement, c’est une relation gagnant-gagnant.”
Ne pas s’éparpiller
Il rappelle aussi qu’être plurifranchisé nécessite d’avoir une microstructure capable de soutenir les différentes activités. “Nous fonctionnons avec une équipe comptable complètement dédiée. Nous avons une personne qui s’occupe des paies, du social. Et plus on grandit plus on sera peut- être amené à intégrer un responsable de secteur. Une personne qui chapotera les opérations des points de vente au quotidien.” Il s’agit de pouvoir déléguer. “Plus on exploite des restaurants, plus il faut des strates intermédiaires. Sinon, on risque de s’éparpiller.” Cela est selon lui particulièrement le cas dans la restauration. “C’est un métier un peu particulier où l’on gère beaucoup de détails.” Avant de se lancer dans l’entrepreneuriat, il explique qu’il faut bien avoir conscience des risques. Car bien que tout soit validé notamment par un business plan, selon lui, il ne s’agit que “de statistiques”. “Cela ne veut pas dire que ça va fonctionner.” Il apprécie sa vie de chef d’entreprise. “Ma satisfaction est d’essayer, au fur et à mesure, de faire évoluer des collaborateurs et les équipes, qu’ils montent vers des postes de direction par exemple. Voir grandir autour de soi des personnes qui font prospérer la société.” Il admet qu’il n’y a pas que des avantages à être chef d’entreprise mais apprécie de pouvoir prendre ses propres décisions.
La restauration est un métier un peu particulier où l’on gère beaucoup de détails”