Caviste In vino veritas
d’une vitrine virtuelle et l’animation de communautés de clients en ligne ou via les réseaux sociaux deviennent indispensables”, analyse Nathalie Viet.
Le vin passion
Dans le cas d’une cave appartenant à un réseau, le fait d’être franchisé peut s’avérer malin car cela permet à l’entrepreneur de se concentrer sur sa relation avec ses clients tandis que la tête de réseau gère principalement le sourcing et la communication. “Effective- ment, nos franchisés ne passent pas la moitié de leur journée sur leur stock ou les produits à commander. Ils sont 100 % dédiés à la vente et à l’accueil des clients”, confirme Jérôme Guilluy. “On apporte un concept mais ce sont les franchisés qui font le business”, ajoute Étienne Boivin. Mais quel profil sied à la cave en franchise ? Tout le monde et personne à la fois. Il faut s’intéresser au monde du vin, c’est une certitude, sans pour autant être un spécialiste pointu. Par exemple, pour rentrer chez Cavavin, il faut s’y connaître sans être trop technique non plus. “Notre coeur de gamme vaut entre 5 et 12 euros. Quelqu’un qui achète une bouteille à ce prix-là ne vient pas pour prendre un cours d’oenologie”, assène Étienne Boivin. D’ailleurs, pour faire une première sélection parmi les candidats à la franchise, ces derniers doivent remplir un questionnaire au premier rendez-vous. “Certaines questions permettent de savoir si la personne s’intéresse un minimum à la technique. Le reste de la formation initiale se charge d’accroître leurs connaissances, qu’on évalue au fur et à mesure”, déclare Étienne Boivin. Les clients du réseau Cavavin posent également beaucoup de questions sur les accords mets et vins, il faut donc être épicurien. Même genre de discours chez La Vignery qui cherche des commerçants passionnés par le produit. “En dehors du montant du droit d’entrée, le candidat doit être 51 % commerçant, ou aimer vendre, et 49 % passionné par le vin”, détaille Jérôme Guilluy. Et aussi, avoir l’esprit réseau et être impliqué dans la vie du magasin. “C’est clairement un métier passion. Il y a une quête de sens et de plaisir. On se fait plaisir en travaillant”, révèle Nathalie Viet. Il faut rappeler aux cavistes que le loisir n’est pas forcément valorisant. Il faut réfléchir en matière d’entrepreneuriat”. Côté implantation, Cavavin privilégie les quartiers dynamiques, que ce soit en centre-ville, périphérie, ou zone commerciale. “Je cherche une dynamique locale pour une complémentarité avec les autres commerces”, précise Étienne Boivin. Mais, attention, “le parc commence à arriver à saturation. Il faut donc être solide en tant que commerce”, conclut Nathalie Viet. D’où l’intérêt de la franchise.
“Les franchisés sont 100 % dédiés à la vente et à l’accueil des clients”