L'Officiel de La Franchise

Une journée avec…

Olivier et Véronique Duby, adhérents JouéClub

- Camille Boulate

09:30

Ce jeudi 25 octobre, le premier réflexe d’Olivier et Véronique Duby est d’allumer l’ensemble des ordinateur­s, lancer la caisse et remonter les grilles du magasin. “Nous checkons également les commandes des clients effectuées sur Internet et qui doivent être retirées en boutique, indique Olivier Duby. Ensuite, nous mettons en ordre la boutique et nous effectuons une analyse des ventes.” L’objectif pour le couple d’adhérents : s’assurer qu’il ne manque aucun produit en rayon. “Comme nous avons une surface de vente assez restreinte, d’environ 300 m2, nous devons limiter le nombre de produits par référence”, insiste Olivier Duby.

10:00

Le magasin ouvre ses portes. Des clients habitués viennent chercher des commandes ou acheter un jouet pour un anniversai­re. “Cela fait trente ans que nous sommes installés ici, nous avons donc une clientèle plutôt fidèle, se souvient Olivier Duby. Le fait que nous ayons toujours gardé notre nom d’origine, L’Ours Martin, sur la devanture joue beaucoup.” En 2008, après avoir été adhérents de plusieurs autres groupement­s d’enseigne, le couple rejoint JouéClub. “Nous avons notamment été membre du réseau Starjouet, racheté par Ludendo, propriétai­re de La Grande Récré. Au bout de trois ans, nous avons vu que nous n’avions pas forcément la même vision du marché et avons décidé, avec d’autres adhérents, de partir du groupement pour rejoindre JouéClub”, détaille Olivier Duby.

11:30

La matinée est consacrée à la réception des livraisons et à l’étiquetage des produits. Deux mois avant Noël, le magasin est en ébullition et reçoit 5 commandes par jour en moyenne de la part des fournisseu­rs. “Nous sommes un petit magasin et nous n’avons pas d’accès isolé à la réserve. Donc toutes les livraisons passent par l’entrée de la boutique et les cartons sont provisoire­ment stockés dans les allées. Nous devons donc vider et pointer les produits au fur et à mesure afin de garder un environnem­ent agréable pour les clients”, insiste Olivier Juby. Toute la matinée, Muriel, salariée de la boutique depuis plus de vingt ans, s’attèlera à cette tâche tout en gardant un oeil sur les clients qui auraient besoin d’un conseil. De son côté, Marie, la fille d’Olivier et Véronique, reçoit une commercial­e d’une marque de jouet, venue présenter les nouveautés. “Notre fille travaille avec nous depuis huit ans en tant que salariée. Elle a notamment en charge les relations avec certains fournisseu­rs”, indique Olivier Juby.

14:00

Depuis début octobre, le magasin reste ouvert en continu jusque 19 heures 30. “En temps normal, nous fermons à l’heure du déjeuner ce qui nous permet de nous retrouver tous ensemble”, explique l’adhé-

rent JouéClub. Aujourd’hui, chacun prend le temps de déjeuner à tour de rôle. Après une pause rapide, toute l’équipe se remet à la tâche pour déballer les dernières commandes du jour. Entre deux étiquetage­s de produits, Olivier, Véronique, Marie et Muriel prennent le temps de renseigner les clients et de les aiguiller vers le bon rayon. “La clientèle ose de moins en moins nous demander conseil. Pourtant, la proximité et l’accompagne­ment des consommate­urs restent l’un des avantages d’être un petit commerçant”, affirme Véronique Duby. Le couple déplore une situation économique compliquée pour le secteur du jouet mais reste pour autant optimiste. “Quand nous avons intégré JouéClub, nous avons connu une augmentati­on du chiffre d’affaires de 20 % la première année. Aujourd’hui, certes les résultats sont moins bons, du fait de la concurrenc­e d’Internet notamment, mais nous nous en sortons. Surtout nous aimons ce que nous faisons”, confie le sexagénair­e.

15:00

Olivier Duby doit se rendre au Village JouéClub situé dans le 2e arrondisse­ment de

Paris pour aller récupérer un meuble de

présentati­on. “Les gérants voulaient s’en débarrasse­r et je trouvais cela dommage de le jeter. Donc nous allons le chercher pour lui trouver une place dans la boutique”, précise-t-il. Accompagné de sa fille, Olivier Duby fait donc l’aller-retour. Une fois revenu, un problème se pose : le meuble, en forme d’arbre, est imposant et ne passe pas dans l’entrebâill­ement des portes de la boutique. En cause : les arches de décoration qui ont été mises à l’occasion d’Halloween. Après plusieurs tentatives infructueu­ses, la décision est prise. “Je vais le stocker à mon domicile jusqu’à ce que la décoration soit enlevée. Ce n’est pas très grave”, indique Olivier Duby.

17:00

En fin d’après-midi, les clients sont de plus en plus nombreux à passer la porte de la boutique. Des enfants qui cherchent des jouets à la mode aux grands-parents qui veulent acheter un cadeau à leur petite-fille. Ils sont plusieurs à demander conseil aux vendeurs. “C’est souvent par vague”, m’indique Muriel. Du côté des commandes, l’équipe a presque terminé de vider les cartons. Mais face au grand nombre de références présentes dans le magasin, c’est un défi pour réussir à tout agencer de manière harmonieus­e. “C’est un véritable Tétris”, ironise Muriel. “Nous avons environ 26 000 références en magasin. Nous avons fait le choix d’en mettre un maximum en rayon pour être le plus exhaustif possible. Ce n’est pas toujours simple. Surtout, le problème reste que les produits ne sont pas forcément mis en valeur”, regrette Véronique.

19:30

Les derniers clients encaissés, le magasin ferme ses portes. Le temps de faire le ménage et de remettre de l’ordre, Olivier et Véronique Duby ne partiront pas avant 20 heures. “En cette période chargée, il nous arrive même de quitter les lieux vraiment plus tard. Car nous essayons d’avancer un maximum pour être opérationn­els dès que la boutique ouvre le lendemain, insiste l’adhérent. Par exemple, nous effectuons bien souvent l’analyse des ventes le soir pour nous assurer que rien ne manque et ainsi gagner du temps.”

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Toute la matinée, Olivier Duby jongle entre les appels fournisseu­rs et les conseils auprès des clients.
 ??  ?? Deux mois avant Noël, le magasin reçoit en moyenne 5 commandes par jour.
Deux mois avant Noël, le magasin reçoit en moyenne 5 commandes par jour.
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Muriel prend le temps, pour chaque client, de les conseiller sur différents produits.
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Marie et Muriel s’occupent d’exposer dans le magasin des produits fraîchemen­t reçus.

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