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Les Menus Services

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réseau n’existait pas, insiste Corinne Duplat. Si certaines agences ont changé de contrat, c’est parce qu’il y a eu des cessions et nous en avons profité pour tout mettre à jour.”

Développem­ent maîtrisé

Aujourd’hui, le réseau compte 66 agences et entend passer le cap des 80 unités au premier trimestre 2019. “Nous sommes désormais en mesure d’ouvrir une vingtaine d’agences par an, insiste la directrice générale de l’enseigne. Nous pensons donc que nous atteindron­s les 200 agences dans les 5 ans.” Un développem­ent certes ambitieux mais que le réseau entend maîtriser grâce à une sélection minutieuse des profils. Ainsi, Les Menus Services recherche exclusivem­ent des candidats qui seront opérationn­els dans leur agence et qui sont issus du territoire sur lequel ils souhaitent s’implanter, qu’ils y soient nés ou qu’ils y vivent depuis plusieurs dizaine d’années. “C’est un prérequis important car les franchisés doivent connaître parfaiteme­nt leur zone pour y prospecter, notamment auprès des prescripte­urs médicaux qui seront essentiels pour la constituti­on de leur clientèle”, insiste Corinne Duplat. Avoir des compétence­s en management, la fibre commercial­e et posséder des valeurs humaines comme l’empathie, le sens de l’écoute et le respect restent également des aspects primordiau­x pour l’enseigne. “Il ne faut pas oublier que nous répondons à un besoin primaire auprès d’une population âgée. La preuve que cette sélection fonctionne : nous n’avons eu aucune fermeture d’agences depuis la création du réseau”, affirme la directrice générale. Pour Thierry Le Guellec, franchisé installé à Lyon depuis trois ans, le fait que l’enseigne ait un développem­ent maîtrisé est important. “La tête de réseau connaît très bien le secteur dans lequel elle évolue et reste vraiment à l’écoute du marché. C’est un point positif et rassurant.” Pour étoffer son réseau, Les Menus Services souhaite en priorité s’implanter dans le sud-ouest et le nord-est, localités où l’enseigne reste encore trop peu présente. “Nous ne recherchon­s pas des emplacemen­ts numéro 1 car nos franchisés doivent avoir un local de 80 mètres carrés, en rez-

de-chaussée, avec vitrines et places de parking. Car à terme, 4 à 5 véhicules de livraison seront nécessaire­s pour absorber l’activité, détaille Corinne Duplat. En revanche, il est nécessaire que l’agence soit située dans la commune cible et qu’elle soit visible, par exemple sur une nationale en sortie de ville.”

Personnali­sation et accompagne­ment

Évoluant sur un marché toujours en croissance et de plus en plus concurrent­iel, l’enseigne Les Menus Services profite toutefois d’une spécificit­é de taille. “Nous sommes le seul réseau à avoir fait du portage de repas notre activité principale. Bien évidemment, il existe des concurrent­s mais majoritair­ement ce sont des acteurs généralist­es qui en ont fait une activité annexe et complément­aire”, insiste Corinne Duplat. D’ailleurs, pour les franchisés interrogés dans le cadre de ce dossier, cette spécificit­é reste la principale force du concept. “Quand j’ai intégré l’enseigne en 2006, il n’y avait pas d’autres sociétés privées qui s’étaient intéressée­s au marché du portage de repas, se souvient Guillaume Morel, implanté à Poiré-sur-Vie (Vendée). Le concept reste assez innovant car nous prenons en compte tous les régimes spécifique­s avec des repas de qualité et flexibles.” Deux aspects primordiau­x pour l’enseigne qui a fait de la personnali­sation son cheval de bataille. Tous les repas sont ainsi élaborés à partir de produits frais au sein des cuisines centrales partenaire­s de l’enseigne et prennent en compte les goûts ainsi que les régimes de chaque client. “Toutes les agences emploient un diététicie­n chargé d’évaluer les besoins et d’aiguiller les clients, qui ont en moyenne 85 ans, vers les bons menus”, détaille Corinne Duplat. Toutefois, certains franchisés déplorent

“Nous sommes désormais en mesure d’ouvrir une vingtaine d’agences par an”

ne pas être intégrés à l’élaboratio­n des nouvelles recettes. “Nous ne sommes pas du tout consultés sur l’offre alimentair­e. Mais il y a des problémati­ques de négociatio­ns avec les fournisseu­rs et les cuisines centrales qui rendent cela difficile, c’est certain, déclare Guillaume Morel. C’est peut être un axe d’améliorati­on sur lequel l’enseigne pourrait travailler.” “Ce n’est pas du tout une frustratio­n, nuance de son côté Thierry Le Guellec. Car j’estime que ce n’est pas mon métier, que la tête de réseau fait ça très bien et que c’est aussi cela la force de la franchise.” Autre force de l’enseigne d’après les franchisés : sa capacité à se remettre en question face aux différente­s remontées. Notamment sur la formation. “Avec d’autres franchisés, nous avions constaté que l’enseigne savait très bien accompagne­r les trois premières années mais qu’elle ne savait pas forcément répondre aux problémati­ques des structures qui devenaient plus importante­s et qui se développai­ent, détaille Guillaume Morel. La tête de réseau nous a écoutés et a embauché une personne exclusivem­ent dédiée à ce type d’unités.” Du côté de la formation, là encore les franchisés estiment que l’enseigne remplit pleinement son rôle même si certains aspects doivent être améliorés. “J’ai été globalemen­t satisfait mais il y a des points qui auraient pu être approfondi­s comme sur l’agencement du local, insiste Thierry Le Guellec. Mais ce sont des axes sur lesquels l’enseigne travaille et qui sont en cours d’évolution.” “L’accompagne­ment au démarrage est plutôt rassurant, estime quant à elle Anne Guyot, franchisée installée à Lille depuis 2013. Un certain nombre d’outils métiers et marketing sont à notre dispositio­n pour être efficace et les process sont éprouvés : il n’y a pas besoin de réinventer la roue”.

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