COMMENTAIRES ET RECOMMANDATIONS ISSUES DE L’ANALYSE
L’enseigne King Jouet est susceptible de raconter une belle aventure qui malheureusement, ne se retranscrit pas dans les documents qui ont été soumis à notre analyse. Une revue et un renforcement significatif des données du Document d’Information Précontractuel (DIP), nous semble devoir être effectués. À titre principal, le DIP souffre de diverses lacunes. En effet, les pièces qui nous ont été transmises ne permettent pas de savoir si elles font partie ou non du DIP remis aux divers candidats. (ex : le DIP mentionne deux annexes, or d’autres documents non mentionnés au DIP nous ont été transmis séparément.) Sur la forme, le DIP pourtant mieux marqueté que la moyenne, ne s’attarde pas sur les facteurs clés du succès et se montre lapidaire sur l’histoire de l’enseigne. Sur le fond, il n’est pas possible de bien connaître les performances du réseau, ni dans leur globalité, ni dans leur ventilation : affiliés, succursales, e-commerce, suivant les différents formats. Des graphiques datés et expliqués seraient ici opportuns. Par ailleurs, le DIP ne mentionne pas non plus l’état du marché local, ne précise pas les motifs pour lesquels quelques affiliés ont quitté le réseau, et ne précise pas non plus le contenu des principales clauses du contrat. D’autres informations manquantes (RIB, parcours des dirigeants, date de signature des contrats d’affiliation… ) viennent corroborer notre impression générale. Pour sa part, le contrat se montre plus solide mais souffre du choix de sa qualification en contrat d’affiliation. Or la présence d’une licence de marque, d’un savoirfaire matérialisé, transmis et devant être respecté, d’une formation initiale et continue, et d’une assistance a minima définie lors de l’ouverture, peut poser la question d’une qualification en contrat de franchise. D’autres points mineurs pourraient être améliorés, mais c’est avant tout la qualification du contrat qui a retenu notre attention. Le diagnostic performance réseau (DPR) est un indice créé et développé par le cabinet Franchise Management. Il permet de mesurer le niveau de maîtrise du métier de franchiseur. Plus de 400 points de contrôle répartis en huit domaines (concept, savoir-faire, financier, développement, animation ou encore juridique…) peuvent être analysés. Apprécier le niveau de maîtrise du métier de franchiseur d’une enseigne suppose une analyse complète car la cohérence globale entre chaque domaine est tout aussi importante que leur évaluation intrinsèque. Dans le cas présent, seul le domaine juridique (DIP et contrat d’adhésion) a été soumis à l’indice, soit 50 points de contrôle sur les 400. Cette analyse, partielle, a été effectuée sur la base des éléments communiqués par l’enseigne.