Organisez les pauses de vos salariés avec intelligence
ment que le local dans lequel se trouve cet emplacement ne comporte pas de substances dangereuses. “Les franchisés proposent bien souvent un espace dans la réserve, ils ont rarement la possibilité d’offrir plus”, constate Christophe Bellet. Il invite par contre les franchisés à laisser leurs salariés décorer cet espace à leur goût.
Un sujet de management
En effet, même si la loi est précise au sujet des pauses, il n’est pas interdit de faire preuve de souplesse. Les petites pauses de quelques minutes ont tout intérêt à être accordées sans être forcément cadrées : il faut en effet faire confiance à ses salariés ! Il est également possible de prévoir des pauses plus régulières et plus longues : le Code du travail détermine le minimum à accomplir mais il est possible de faire mieux. D’autant plus que certaines conventions collectives et accords de branche proposent déjà des pauses plus longues et plus régulières. Il est donc possible d’inscrire dans son règlement intérieur un système de pauses qui va audelà de la loi.Pour écrire cela, mais aussi pour définir les plannings, pourquoi ne pas questionner ses salariés ? Il faut bien sûr s’intéresser au rythme de l’activité de son entreprise mais aussi aux desiderata de ses collaborateurs. Car le sujet des pauses est finalement un sujet de management ! “Il s’agit de jongler au mieux entre les impératifs commerciaux et les demandes des salariés”, pointe Christophe Bellet. Mais faire preuve de souplesse ne veut pas non plus dire tout permettre. Certains salariés peuvent prendre des pauses trop souvent ou s’arrêter beaucoup trop longtemps. “Si un salarié ne joue pas le jeu, des sanctions disciplinaires sont possibles : il faut bien les prévoir dans son règlement intérieur”, enjoint Antoine Jouhet qui indique qu’un tel comportement peut aller jusqu’à la faute grave s’il est prouvé que le comportement nuit à l’employeur. À l’inverse, si un salarié ne prend pas de pause, il faut bien continuer à lui proposer. Et même insister pour qu’il s’arrête car souffler un peu est essentiel : l’employé reposé est plus productif et moins sujet à des accidents ; “Or, l’employeur a une obligation de sécurité envers ses salariés”, conclut Antoine Jouhet.