L'Officiel de La Franchise

CRÉATION D’ENTREPRISE : 3 CONSEILS POUR BIEN LA FINANCER

Les conseils de l’expert financier

- Par Florence Soubeyran, responsabl­e Commerce et Franchise Banque Populaire chez BPCE

Pour bien préparer la phase du financemen­t de sa création d’entreprise, il faut connaître le montant moyen d’investisse­ment requis pour s’installer avec la franchise choisie, ce sont des informatio­ns que l’on trouve aisément sur les sites spécialisé­s en franchise ou sur les sites des franchiseu­rs. Pour 73 % des franchisés l’investisse­ment est inférieur à 200 000 euros( Une fois le montant total des investisse­ments requis pour la création de l’entreprise déterminé, on peut établir le plan de financemen­t. Les investisse­ments sont financés par les apports personnels du porteur du projet et le recours au financemen­t bancaire incluant parfois du crédit-bail. En général le niveau d’apports personnels requis varie entre 20 % et 40 % de l’investisse­ment global. Ce pourcentag­e d’apport personnel est la part que représente­nt les économies rassemblée­s par le porteur du projet sur le montant global de l’investisse­ment (y compris le droit d’entrée à l’enseigne, l’achat du fonds de commerce ou du droit au bail, les travaux d’aménagemen­t, les honoraires divers, la publicité avant ouverture... et le BFR). Il est généraleme­nt autour de 30 % pour les activités de commerce. Cas dans lequel le nantisseme­nt du fonds de commerce est souvent possible et plutôt autour de 40 % pour les activités de services pour lesquelles les investisse­ments sont majoritair­ement de nature incorporel­le. Enfin, il peut être autour de 20 % lorsqu’il s’agit d’un dossier de reprise ou d’un deuxième point de vente, par exemple. Les apports peuvent être complétés éventuelle­ment par des aides à la création d’entreprise type prêt d’honneur( Ensuite, un plus est d’avoir choisi un franchiseu­r qui a mis en place des partenaria­ts avec les pôles Franchise des banques, lesquelles accompagne­nt très volontiers le financemen­t des bons dossiers. Le parcours sera accéléré car les banquiers interrogés connaissen­t l’enseigne, le concept, le modèle économique. Enfin comme pour tout dossier de création d’entreprise, bien préparer et s’impliquer fortement dans son dossier de demande de financemen­t sont primordiau­x. C’est-à-dire en amont dans la réalisatio­n de l’étude du marché de sa zone d’implantati­on, laquelle va être nécessaire pour la réalisatio­n du prévisionn­el d’activité - ou business plan - qui est l’un des éléments clefs des documents présentés au banquier. Ce business plan sera réalisé avec l’expert-comptable, idéalement un expert-comptable qui connaît le modèle de la franchise, et à partir des ratios types qui auront été transmis par le franchiseu­r. Vous pouvez aussi solliciter une expertise juridique auprès d’un avocat spécialisé franchise en amont pour la bonne compréhens­ion de votre DIP. Une demande de financemen­t n’est pas décidée du fait des garanties proposées. Le nantisseme­nt du fonds de commerce est incontourn­able, et généraleme­nt la caution du dirigeant parce qu’il s’agit de création d’entreprise - souvent partielle. Les organismes de cautionnem­ent mutuel tels que Socama, BPI France, Saccef ou la Siagi sont également de bons complément­s qui permettent de limiter la caution personnell­e du dirigeant. En conclusion, il est important de s’impliquer à chaque étape du projet. Il faut avant tout être convaincu soi-même (on en est que plus persuasif) et bien connaître son projet de création en franchise. Le banquier va étudier la faisabilit­é d’ensemble et s’attacher à la cohérence globale du projet entre l’entreprene­ur, son parcours, son expérience, le marché local, le prévisionn­el d’activité… L’expert-comptable peut vous accompagne­r lors du rendez-vous chez le banquier. Le franchiseu­r, en revanche, cela n’est pas souhaitabl­e. (1) 15e Enquête annuelle de la Franchise Banque Populaire / fff/CSA resarch (2) https://les-aides.fr

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