L'Officiel de La Franchise

Rédigez un bon business plan !

C’est l’exercice qu’il (vous) faudra particuliè­rement peaufiner pour taper dans l’oeil des financeurs. Voici quelques conseils pour sortir du lot.

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Vous n’y couperez pas ! Tous les aspirants entreprene­urs passent par l’étape de la rédaction d’un business plan afin d’évaluer la viabilité de leur projet. Un incontourn­able dont il faut manier les codes pour réussir. “Un bon business plan, c’est un document solide et structuré. Cet outil, qui va permettre de vendre son idée aux financeurs, doit être très exhaustif mais aussi attractif pour séduire. Je préconise d’ailleurs de prévoir une synthèse du projet de 2 ou 3 pages à mettre en annexe avec les éléments clés”, recommande Frédérique Jeske, directrice générale de Réseau Entreprend­re. Et quand on passe à la rédaction d’un tel document, il est recommandé de peaufiner particuliè­rement certaines parties dont la première étape du business plan appelée la présentati­on

du projet. “Dès le début, il faut bien présenter le ou les créateurs de l’entreprise afin que le lecteur comprenne leurs parcours et leurs motivation­s. C’est important de savoir à qui on a affaire dès le démarrage du projet”, préconise Adil Maldou, conseiller-formateur à la BGE Nièvre-Yonne.

Dans la deuxième étape du business plan, appelée l’étude de marché, qui permet de vérifier la demande, il vous faudra aussi bien étudier votre secteur d’activité, les clients et les concurrent­s, ce qui permettra ensuite d’élaborer une bonne stratégie commercial­e. “NE PAS SURESTIMER SES VENTES FUTURES” Concernant la partie financière du document, qui regroupe les données sous forme de tableaux qui permettent de traduire les impacts du projet en termes monétaires, le conseiller à la BGE recommande d’être vigilant sur le budget de trésorerie. “Attention aux délais de paiement ! Il y aura un certain nombre de charges externes à provisionn­er afin de faire face à ses premières factures sans les avoir encaissées. Au démarrage, on vous accordera peu de découvert et/ ou de délais de paiement”, met en garde Adil Maldou. De même pour la sous-partie sur les ventes prévisionn­elles. Il affirme qu’il est préférable de baser ses estimation­s sur des ventes réalistes. “On va tout de suite se rendre compte de la viabilité économique du projet. Il ne faut pas surestimer ses ventes potentiell­es”. De manière générale, il ne faut pas perdre de vue que le business plan, bien qu’il soit un document formel avec des informatio­ns chiffrées, reflète aussi la personnali­té de l’entreprene­ur qui y met sa pâte. Et cela doit se ressentir. “Nous constatons en recevant des milliers de business plan d’entreprene­urs que certains n’osent pas assez valo- riser qui ils sont. Ne négligez pas les éléments qui feront la différence, comme par exemple la mise en avant de vos premiers résultats, la valorisati­on de votre engagement et implicatio­n personnell­e dans le projet et, surtout, faites-en un document qui illustre votre enthousias­me”, conseille enfin Frédéric Jeske. SE FAIRE AIDER PAR UN TIERS Pour bien mettre en forme son business plan, il est recommandé par ailleurs d’utiliser “Le Business Model CANVAS”. Cet outil, présenté généraleme­nt sous la forme d’un tableau, permet de structurer votre propos par écrit en vous posant les bonnes questions sur votre business plan : segment de clientèle visée, propositio­n de valeur, les coûts du projet, etc. Mais quoi qu’il en soit, il est recommandé de ne pas rester seul pour la rédaction de son business plan et beaucoup d’interlocut­eurs peuvent vous aider. Votre expert-comptable ou votre banquier, par exemple, peuvent vous conseiller pour la partie financière notamment. Les différents réseaux d’aide aux entreprene­urs, eux, peuvent vous conseiller sur tout ou partie du business plan. “Nous proposons une forme de coaching pour les futurs entreprene­urs qui viennent nous voir. Avec nos outils, on formalise le projet et on valide avec eux les étapes de la rédaction de leur business plan mais bien sûr on leur demande d’être pro-actifs et beaucoup d’implicatio­n dans l’étude de marché. À eux de chercher l’info, par exemple en se rendant sur des salons profession­nels, chez les syndicats spécialisé­s, en faisant le client mystère, des micro-trottoirs, etc.” Dont acte !

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