CLARIPHARM : “J’AI TROP FAIT CONFIANCE À MON ASSOCIÉ”
Claripharm s’est fait connaître du grand public avec ses coupes menstruelles pour l’hygiène féminine durant les règles. La société, qui commercialise aussi d’autres dispositifs médicaux, produits cosmétiques et compléments alimentaires pour la santé intime des femmes, est née en mars 2013 en Bretagne et s’exporte aujourd’hui dans 30 pays. Clarisse Le Court, 43 ans, fondatrice-CEO se souvient pourtant avec douleur de ses débuts. “Je me suis associée avec un ami de 10 ans, mon ancien DG, car je ne n’avais aucune notion pour lancer une entreprise malgré une envie très forte de créer. Même si l’on connaît son associé personnellement, la confiance n’exclut pas le contrôle. Je l’ai trop laissé gérer les finances : grosse erreur !”. Son crédo : ne pas douter de soi quand on veut entreprendre et ne pas hésiter à aller frapper aux portes des structures d’accompagnement (CCI, Réseau Entreprendre, réseaux de proximité, etc.). Elle recommande aussi de bien structurer “l’ingénierie autour des actionnaires” dès le départ. “C’est pertinent de mettre en place une holding avec l’ensemble des investisseurs, love money, business angels (BA), etc., et d’avoir un seul interlocuteur pour la communication financière, la communication sur l’activité de l’entreprise. Sinon c’est chronophage”. Enfin, elle met en garde sur la partie RH et l’accompagnement des salariés. “J’ai pensé qu’avec l’arrivée de nouveaux collaborateurs j’allais être soulagée mais il faut passer du temps avec eux pour la bonne marche de l’entreprise. Même si on a le nez dans le guidon, il ne faut rien lâcher !”