L'Officiel de La Franchise

Attila renforce encore ses positions

Attila bénéficie d’une forte notoriété dans le monde de la franchise et d’une image de sérieux. Cependant, pas question de se reposer sur ses lauriers. Au programme cette année : l’arrivée d’un directeur général auprès de la tête de réseau ou encore la re

- Marie Roques

Àl’origine du réseau Attila, il y a avant tout un homme. Benoit Lahaye, personnage charismati­que aux dires de ses collaborat­eurs, passionné par son métier de franchiseu­r et qui regorge d’idées. Déjà profession­nel spécialisé dans la rénovation de toitures, il réfléchit dès 2003 à créer une entreprise positionné­e sur le créneau de “la défense du capital toit”. “À cette époque, j’ai fait le constat qu’il y avait des axes de progrès possibles dans l’artisanat notamment sur les sujets commerciau­x”, détaille-t-il. En parallèle de son activité de salarié, il formalise donc le concept Attila de 2003 à 2007. “L’idée de la franchise est venue rapidement car je ne voulais pas travailler seul comme dans l’artisanat, explique Benoit Lahaye. Le système de la franchise m’a tout de suite permis d’être en contact avec d’autres profils, de m’enrichir des personnes autour de moi et de ne pas être un chef d’entreprise isolé.” C’est donc en 2007, que naît l’enseigne Attila. Le concept ? La défense du capital toit, c’est-à-dire, la prise en charge de tous les toits pour assurer une longévité supérieure et augmenter leur durée de

vie. L’enseigne travaille principale­ment avec des communes, des gestionnai­res et des entreprise­s.

Champ libre

“Cette démarche de faire durer la toiture plusieurs années de plus n’est pas du tout développée par les artisans”, constate Benoit Lahaye. Pour autant, les artisans indépendan­ts font partie de la concurrenc­e du réseau Attila. Mais le fondateur de l’enseigne juge l’environnem­ent de concurrenc­e plutôt disparate. “Certains grands groupes commencent à avoir des services de maintenanc­e dans le domaine mais en matière de réseaux organisés, il n’y a pas grand monde.” C’est d’ailleurs quelque chose qu’il regrette estimant que la concurrenc­e stimule les marchés qui se développen­t réellement lorsqu’il y a une multitude d’offres. “La concurrenc­e permet d’être challengé.” Ce champ libre offre néanmoins la possibilit­é à Attila d’asseoir des positions solides avec 87 franchisés. Et le réseau est amené à se développer de manière importante dans les années à venir. Il recherche 150 candidats pour couvrir entre 200 et 300 secteurs. “Pour l’année 2019, notre objectif est d’ouvrir entre 10 et 15 agences”, informe Benoit Lahaye. Avec de nouveaux partenaire­s mais aussi dans le cadre de la multi-franchise. Pour y parvenir Attila recherche avant tout des managers. 98 % des membres du réseau actuel sont d’anciens managers et notamment issus de grands groupes dans l’industrie automobile, la téléphonie, la distributi­on, la comptabili­té ou encore la finance. “Nous ne cherchons pas de personnes issues du métier, c’est volontaire, assure Benoit Lahaye. Il y a beaucoup d’idées reçues et d’habitudes qui collent à la peau des artisans, c’est presque rédhibitoi­re pour nous rejoindre.” À la différence notable de bon nombre d’artisans, Attila ne s’adresse qu’à une clientèle de profession­nels. “Nous travaillon­s

“La concurrenc­e permet d’être challengé”

très peu pour les particulie­rs, confirme Benoit Lahaye. C’est un marché très différent de celui des profession­nels. Cela nécessite beaucoup d’ajustement­s. Pour autant, nous sommes en train de travailler sur l’offre aux particulie­rs, mais il s’agit d’une tout autre approche.” Pour continuer de progresser, le réseau Attila aborde cette année 2019 avec une multitude de projets. En premier lieu, l’ouverture début mars d’un nouveau centre de formation à Lyon qui vient s’ajouter à celui que possède déjà l’enseigne en région parisienne. Parmi les autres chantiers, la tête de réseau travaille sur la refonte de son outil métier. “Ce sera une année de remise à niveau en matière de digitalisa­tion, insiste Benoit Layahe. Notre outil métier doit être accessible sur tous les supports.” Afin d’impulser ces nouveautés, Attila se dote d’un directeur général qui vient renforcer les équipes pour assurer le bon fonctionne­ment inter-services. “Le siège de l’entreprise regroupe 45 personnes : le marketing, l’animation la partie technique, la centrale d’achats ou encore la formation, détaille le fondateur de l’enseigne. Notre directeur général aura également pour mission d’assurer les échanges avec les franchisés.” Une arrivée qui est saluée de manière unanime par les franchisés du réseau que nous avons eu l’occasion d’interroger. C’est notamment le cas de François Boucher, ancien de chez Mc Donald’s et franchisé Attila depuis 2011. S’il est satisfait de sa reconversi­on et de son rapport avec le franchiseu­r, il confie néanmoins que “le fait d’avoir un bras droit au niveau de la tête de réseau va permettre au fondateur qui est une personne très riche, de prendre un peu de recul, analyse-t-il. C’est une bonne chose.” Après plusieurs années d’activité, il se prépare à ouvrir un nouvelle agence mais ne cache pas que le secteur est très exigeant et nécessite un volume de travail important pour afficher de belles performanc­es.

Bras droit

Pour Stéphane Graser, l’arrivée d’un directeur général auprès de la tête de réseau est également une bonne nouvelle. Franchisé depuis octobre 2013, cet ancien du secteur des télécoms qui a occupé des postes de directeur commercial et directeur des opérations affiche également une certaine satisfacti­on. Il regrette, cependant, que le réseau ait fait le choix de gérer lui-même certains pans de l’activité sans faire appel à des expertises extérieure­s et notamment l’informatiq­ue. “Cela pouvait avoir un côté positif au moment des débuts du réseau, mais aujourd’hui vu la vitesse de l’évolution technologi­que, on n’arrive pas à suivre, analyse-t-il. Nous avons accumulé des lacunes et des retards sur la partie informatiq­ue.” Un souci dont la tête de réseau a conscience et qui devrait être rapidement réglé notamment avec la refonte totale de l’outil métier prévu cette année. Parmi les autres points d’améliorati­on relevés chez les franchisés toujours sous couvert d’un bon niveau de satisfacti­on vis-à-vis de l’enseigne, combler un certain déficit d’image au niveau national. “Nous sommes un jeune réseau, explique Thierry Bastin, ancien responsabl­e administra­tif et financier et franchisé depuis 2012. Aujourd’hui, nous avons une notoriété à nourrir et à développer.” Face au développem­ent rapide du réseau, il aimerait voir davantage la tête de réseau se rendre dans les agences à la rencontre des franchisés.

“Nous ne cherchons pas des personnes issues du métier, c’est volontaire”

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