“Une culture participative qui ne ressort pas dans le DIP”
Innovation
Le concept basé sur le diagnostic et l’entretien des toitures ne manque pas d’innovation. Le franchiseur ne peut se voir reprocher d’être force de proposition pour faire bouger le métier. Dans ce contexte, il est étonnant d’avoir choisi de préserver contractuellement le franchiseur de toutes sollicitations du franchisé quant à l’évolution du concept. “Le franchisé reconnaît que le franchiseur a seul la maîtrise de l’évolution du savoir-faire, sans pouvoir exiger de celui-ci des mises à jour que le franchisé jugerait seul nécessaire ni aucune périodicité de mise à jour.” Pourquoi insister sur ce point ?
La réponse de Benoît Lahaye, fondateur du réseau Attila :
C’est un élément formalisé par notre cabinet d’avocats. Je trouve parfois que les contrats de franchise sont très stricts, mais je m’appuie sur une expertise pour protéger le réseau d’un conflit. C’est certainement un point qui devrait être amélioré, car il ne reflète pas ce que l’on fait.
Chiffres
La multi-franchise est peu évoquée dans le DIP et le contrat. C’est pourtant un bon moyen de répondre aux envies de challenge des franchisés qui performent dans leur activité et dont le périmètre devient trop étroit. Ce cheminement paraît d’ailleurs logique dans le parcours d’un Attilien si l’on relève certains indices : - Les liasses fiscales d’une unité Attila Système mises à disposition en annexe du DIP, témoignent de la performance et de la rentabilité du concept. - Au travers du contrat, le franchisé est fortement encouragé à développer son activité jusqu’à “saturation” de sa zone de chalandise. Dans ce sens, encouragez-vous la multi-franchise et si oui, quel accompagnement proposez-vous ?
La réponse de B. Lahaye
Je la conseille s’il y a un vrai projet. Nous avons rédigé un parcours pour les dirigeants qui souhaitent ouvrir d’autres unités. Il va durer trois à quatre mois et avant même de proposer d’y accéder, ils doivent être éligibles. C’est-à-dire ne plus faire de devis, ne plus être dans l’opérationnel. Il faut montrer que l’on a été capable de manager des commerciaux pour qu’ils soient autonomes et d’avoir travaillé sur l’embauche d’un responsable d’agence. S’il remplit ces critères, alors le candidat aura trois à quatre mois de formation qui lui permettront d’ouvrir une deuxième agence. Avant cela il doit présenter un projet avec son animateur.
Conclusion
Les obligations du franchiseur et du franchisé sont rigoureusement fixées dans le contrat de franchise et permettent ainsi de protéger les intérêts de chacun. En revanche, le DIP gagnerait à mettre l’accent sur la dimension humaine du réseau qui a résolument une culture participative que l’on ne retrouve pas forcément à la lecture du document.