2 TROUVER LE SECTEUR D’ACTIVITÉ
“Il faut réussir à prendre de la hauteur”
Après avoir retourné le problème dans tous les sens, vous savez que vous êtes fait pour entreprendre. Cependant, il reste à trouver un secteur d’activité qui vous corresponde. D’abord, procédez par élimination selon vos affinités. Mais surtout, n’oubliez pas la notion de potentiel du marché en analysant les opportunités et les menaces du secteur. Quelle est la dynamique du marché ? La concurrence est-elle rude ? Essayez de trouver des chiffres pour vous faire une idée de sa force. Ne vous jetez pas trop rapidement sur un secteur sous prétexte qu’il est à la mode, comme certains ont pu le faire avec l’aquabiking, la cigarette électronique ou les pâtes. “Cette notion d’appétence est essentielle. On voit trop souvent des gens aller vers un secteur sans grande conviction. Résultat, ils ne s’éclatent pas. Quand
on travaille 50 heures par semaine, c’est vraiment dommage”, explique Christophe Bellet. Si vous n’êtes pas commercial, évitez les activités de service, “car il faudra prospecter”. Si vous aimez le contact avec la clientèle, privilégiez un commerce, etc. Vous rêvez d’ouvrir un magasin de jouets, regardez si votre secteur géographique n’est pas déjà saturé. “À noter que certaines professions sont réglementées et nécessitent un diplôme (coiffeur, agent immobilier, petite enfance, etc., ndlr)”, ajoute Christophe Bellet. Thierry Boucher, multifranchisé Cash Express en Normandie, ne s’est pas lancé dans le secteur des biens d’occasion par hasard. Après avoir été directeur d’une usine dans le monde de l’imprimerie, il cherchait alors un nouveau projet. En 2011, dans la presse, il tombe sur une publicité d’un réseau qui recrutait des franchisés. “L’accroche était très forte et m’a tout
de suite interpellé”, raconte-t-il. À tel point qu’il décide de se rendre au salon Franchise Expo Paris pour se renseigner. “Travailler dans le secteur des biens d’occasion ne coulait pas forcément de source mais je faisais ça depuis des années à titre personnel, notamment avec mes enfants sur des sites comme Ebay ou Leboncoin. Surtout, enfant, je passais mon temps à faire les brocantes avec mes parents. C’était un univers qui m’était familier”. De son côté, Alexandre Musset a fait quelques recherches sur le secteur de
l’isolation : “Je me suis rendu compte que ce métier me permettait d’allier plusieurs aspects : le commerce, le management et la technique. J’ai appelé d’autres franchisés du réseau pour qu’ils m’expliquent leur métier. Je voulais avoir une idée de la rentabilité et savoir si c’était à ma portée. Ce qui m’inquiétait, c’était d’être confronté à des problèmes de trésorerie, ce qui arrive souvent aux artisans qui doivent courir après les créances”.