L'Officiel de La Franchise

3 CHOISIR LA BONNE ENSEIGNE

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Ça y est, vous avancez. Vous avez jeté votre dévolu sur un secteur porteur économique­ment d’une part, et, d’autre part, qui vous fait vibrer. Maintenant, il ne reste plus qu’à trancher parmi tous les réseaux en commerce organisé. Le secret pour choisir le bon ? “Il faut réussir à prendre de la hauteur pour avoir le recul nécessaire et analyser avec la plus grande objectivit­é les différente­s enseignes”, conseille Christophe Bellet. Conditions financière­s d’entrée, valeurs, stratégie de développem­ent, stratégie d’accompagne­ment des franchisés, personnali­té des équipes, montants des différente­s redevances… Tout doit y passer. Encore une fois, prenez une feuille et un stylo et comparez tout à l’aide d’un tableau par exemple. “Étudiez également la notoriété des enseignes en interrogea­nt votre entourage”, complète-t-il. Dans votre plan d’attaque, arpenter les allées de Franchise Expo Paris ou d’autres événements en région est une bonne

première étape. Mais, attention, gardez l’esprit clair et vif. “Un candidat qui vient pour la première fois va rencontrer autant de champions du monde

qu’il y a de stands ! Mais ils ne le sont pas tous”, avertit Christophe Bellet. Une fois les comparatif­s établis, il faudra laisser parler votre intuition aussi. Certes, les chiffres, c’est une chose. Mais votre feeling vous guidera également dans votre choix. Si une enseigne coche toutes les cases côté chiffres et que vous ne sentez pas les équipes ou que les valeurs ne suivent pas, fuyez. Tous les franchisés vous le diront : la franchise est aussi une affaire de rencontre. Thierry Boucher raconte : “Avant d’aller à Franchise Expo Paris, j’ai visité quelques magasins d’enseignes de mon secteur, comme un client mystère. Je voulais voir si c’était bien tenu, la propreté, les produits proposés… Pour l’une d’entre elles, j’ai trouvé ça bordélique. Sur le salon, j’ai rencontré les quelques grands acteurs dans les biens d’occasion. Avec Cash Express, ça a d’abord été une histoire de feeling. Moins avec les autres concurrent­s”. Le multifranc­hisé est tout de même allé passer une semaine de découverte chez la concurrenc­e pour se rendre compte que l’enseigne ne lui plaisait pas mais que le métier, oui. Pour aller plus loin, toutes les informatio­ns glanées sur les salons doivent être complétées avec celles des sites d’informatio­ns, de la presse spécialisé­e, de la CCI ou de la Fédération française de la franchise. Pour Alexandre Musset, c’était une question d’opportunit­é puisqu’il connaissai­t déjà le franchisé de Montauban (qui a mis la clé sous la porte depuis, ndlr). “Au bout de trois rendez-vous pendant lesquels j’ai rencontré plusieurs membres de l’équipe d’Isocomble, j’ai dit oui. Ils ont réussi à me convaincre et vice-versa, déclare-t-il. Ils m’ont prévenu des risques de manière honnête, c’est-à-dire que chaque franchisé a un fort potentiel mais que la charge de travail est très importante. Je voulais savoir quel accompagne­ment était proposé, avant, pendant et après l’ouverture”.

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