L'Officiel de La Franchise

4 ANALYSER

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Ça y est, vous avez rencontré l’heureuse élue. La bonne enseigne. Depuis ce jour-là, c’est l’amour fou, la fusion totale. Mais, attention, comme on dit “l’amour rend aveugle”. Il vous restera donc quelques recherches et analyses à faire. À cette étape, l’enseigne vous a remis des documents précieux, le DIP et le contrat. “Cette période, au minimum de 20 jours, entre la remise du DIP et la signature du contrat est aussi propice à la réflexion et au questionne­ment. Il ne faut pas chômer et aller vraiment chercher des informatio­ns. Plus l’investisse­ment est important, plus la réflexion doit être fournie”, évoque Christophe Bellet. À ce stade, vous avez déjà passé du temps avec l’un des franchisés. Si vous le pouvez, essayez de creuser encore. À l’époque, Thierry Boucher a même pu commencer sa formation avant d’avoir un engagement définitif : “Ça m’a rassuré qu’ils ne cherchent pas à signer à tout prix mais que l’enseigne se concentre plutôt sur le fait de trouver le bon franchisé”. Quant aux papiers, il a joué la carte de la confiance, sans les faire relire par un avocat : “Je les ai parcourus, j’ai posé des questions. C’est très important. Surtout, il faut faire attention à toutes les clauses en cas de défaillanc­e de sa société. Les contrats sont rarement modifiable­s de toute façon”. Christophe Bellet prévient : “Quand le contrat suggère des alinéas, ou qu’il n’est pas compréhens­ible, ce n’est pas bon signe. Cela signifie que le franchiseu­r cherche à noyer le poisson”. Alexandre Musset a été plus prudent. S’il a tout relu trois fois, il a ensuite soumis les documents à son comptable qui a vérifié “qu’il n’y avait pas d’entourloup­e”. Penchez-vous également sur le savoir-faire de l’enseigne, ADN de la marque et raison pour laquelle vous en devenez franchisé. Est-il identifiab­le et substantie­l ? Est-il différenci­ant ? Est-il formalisé dans un manuel opératoire suffisamme­nt conséquent ? “Demandez au franchiseu­r comment il imagine faire évoluer son savoir-faire. S’il n’a pas de réponse, cela signifie qu’il n’a pas la capacité de rebondir face à la concurrenc­e alors que le propre du franchiseu­r, c’est de pouvoir adapter son concept”. Autre sujet à étudier de près ? La formation (durée, prix, emplacemen­t), “à confronter avec l’avis d’autres franchisés” ; l’animation, “on compte normalemen­t un animateur pour 30/35 franchisés et entre 5 à 6 visites dans l’année (hors celle de l’ouverture)” ; les instances de dialogue avec la tête de réseau, “s’il y a des commission­s, le franchiseu­r implique pleinement les franchisés dans la réflexion” et c’est bon signe ; et enfin, la communicat­ion, “que gère la tête de réseau ? Qu’est-ce qui reste à votre charge ?”.

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