“Centre-ville ou périphérie, cela dépend des spécificités des communes”
C’est en 2009 que Yannick Navarro a ouvert un magasin Cash Express dans le 6e arrondissement de Marseille (13), l’hyper centre-ville. “Il a tout de suite fonctionné, si bien que nous nous sommes agrandis dans une rue plus passante pour avoir
davantage de visibilité”, précise-t-il. En 2014, le franchisé a l’opportunité de reprendre un magasin en difficulté dans la zone commerciale de Saint-Mitre-les-Remparts (13), à un peu plus de 40 km de Marseille. Si les deux boutiques ont toutes les deux des clients habitués et vendent les mêmes familles de produits à des prix identiques, la grande différence se fait principalement au niveau du comportement des clients. “Dans l’hyper-centre, la clientèle peut être plus difficile. Je suis plus souvent confronté au manque de politesse alors que dans la zone commerciale, les gens sont plus détendus parce que c’est une petite ville”, décrit-il. Côté chiffres, le loyer marseillais est élevé mais celui de la zone commerciale pèse plus lourd dans la balance : “Le magasin du 6e fait plus de chiffre donc le loyer
élevé ne se fait pas trop ressentir par rapport à Saint-Mitre-les-Remparts”, analyse-t-il. Le multifranchisé ne saurait pas conseiller le centre-ville plutôt que la périphérie ou vice-versa : “Cela dépend des spécificités des communes concernées. Il y a des choses à étudier dans les deux configurations.” Selon lui, le centre-ville a ses propres caractéristiques avec un type de clients attachés aux commerces
de proximité. “En tant que commerçant, c’est plus agréable d’être dans mon magasin du centre-ville par rapport à la vie locale. Il faut faire face à tellement de situations différentes (Gilets jaunes, travaux, dispositifs de la Mairie…) qu’on se sert les coudes.” Côté périphérie, la zone commerciale doit être dynamique pour
que les clients se déplacent : “S’il y a de grosses enseignes, cela peut être plus intéressant économiquement qu’en centre-ville.” Son dernier
conseil ? “L’étude de marché n’est pas que commerciale, il faut aussi réussir à mesurer le dynamisme du lieu.”