“Les investisseurs ne sont pas compatibles avec le concept”
Sur la communication des comptes
Les états financiers de la tête de réseau font apparaître un résultat bénéficiaire en 2018 mais des années antérieures difficiles (2016 et 2017) avec des pertes cumulées importantes. A priori, les mesures ont été prises pour faire face à ces déficits compte tenu du montant élevé des capitaux propres mais cette situation peut être anxiogène pour un futur franchisé. Il aurait été bienvenu de délivrer quelques explications pour justifier ces pertes d’exploitation. Pouvez-vous détailler ce point ?
La réponse de Grégory Clément, co-fondateur de Bagel Corner :
La tête de réseau est rentable et se porte très bien. Bien évidemment, au début il a fallu lancer un réseau. Ce qui induit de nombreuses charges avant de rentrer des revenus. Il a fallu recruter des gens, lancer commercialement le réseau, etc. Des dépenses qui sont aujourd’hui assumées. En contrepartie, nous avons levé 2,2 millions d’euros en trois étapes dont la dernière est intervenue en novembre 2018. Nous restons, avec mes associés, majoritaires au capital. Et nous sommes accompagnés par un board métier, où sont notamment présents l’ancien DRH de McDonald’s, l’ancien directeur franchise de Midas et le PDG de Columbus Café, dont certains ont une participation au capital. Nous les voyons tous les trois mois environ.
Sur le profil des franchisés
Il est intéressant de voir que sur les cinq sorties du réseau au cours des 12 derniers mois, deux cas sont dus à un manque d’implication opérationnelle du licencié. Cela doit alerter le candidat sur les attentes du concept en matière d’investissement personnel du dirigeant dans l’exploitation. Peut-on conclure que les profils de candidats investisseurs ne sont pas compatibles avec ce concept ?
La réponse de Grégory Clément :
Effectivement, nous avons eu cinq sorties de réseau, dont deux étaient dues au manque d’implication des franchisés. Nous avons réellement besoin de profils opérationnels dans les points de vente, avec une âme de commerçant et à cheval sur l’hygiène et la qualité des produits. Même si nous voulons des candidats qui se projettent sur plusieurs restaurants, nous voulons qu’ils soient au fait de l’activité et présents quotidiennement. Les trois sorties restantes concernent des cessions de restaurants tenus en propre à des franchisés et des déplacements d’unités.
Remboursement du droit d’entrée
Le droit d’entrée reste acquis au franchiseur quel que soit le sort du contrat de licence de marque. Y a-t-il des cas de clause suspensive où le droit d’entrée peut être remboursé comme la non obtention du financement bancaire ?
La réponse de Grégory Clément :
Les choses sont faites de manière saine chez nous. Nous ne faisons signer le contrat au franchisé qu'une fois le financement obtenu, lorsqu’il est sûr d’avoir les fonds. Donc cela est un non-sujet pour nous.