L'Officiel de La Franchise

En bref Toutes ces petites infos qui agitent le monde des réseaux… à glaner pour se mettre en appétit !

Une campagne de testing menée en 2019 par l’associatio­n SOS Racisme prouve que plus de la moitié des agences immobilièr­es francilien­nes enfreignen­t délibéréme­nt la loi et la déontologi­e, dont les enseignes tenues en franchise.

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Beaucoup de discrimina­tion serait constatée dans le secteur de l’immobilier. C’est ce que démontrent les résultats d’une enquête effectuée par l’associatio­n SOS Racisme. Sur 10 propriétai­res francilien­s, 9 auraient recours à des pratiques de sélection. Les faits restent compliqués à prouver, c’est pourquoi le testing apparaît comme l’une des seules alternativ­es. Les experts de l’associatio­n de lutte contre le racisme se sont donc fait passer pour des propriétai­res voulant louer leurs biens mais ayant des requêtes discrimina­toires, en appelant différente­s agences, dont les plus grandes enseignes. Era France, Guy Hoquet, Laforêt, Orpi, Nestenn, ou encore Stéphane Plaza Immobilier, quasiment tous les réseaux sont concernés.

UNE LÉGISLATIO­N INSUFFISAN­TE

Si le marché de la location est déjà considéré comme tendu dans des régions comme l’Îlede-France, ces ségrégatio­ns représente­nt un handicap supplément­aire pour les locataires discriminé­s. Là où l’inégalité se fait la plus forte est sur les plates-formes entre particulie­rs. Les candidats d’origine maghrébine ou subsaharie­nne ont deux 02-Titre fois moins de chances d’obtenir une visite. Toutefois, la part d’agences concernées est alarmante. Encadre-2 Era France, Guy Hoquet, Laforêt, Nestenn… Tous ces réseaux sont concernés par l’affaire. Au total, sur 90 agences testées en Île-de-France, 51 % acceptent de suivre ce type de pratiques. Parmi eux, un quart laissent aux propriétai­res la tâche d’effectuer la sélection, tandis qu’un autre quart se dit prêt à opérer le choix lui-même. Ces derniers font preuve d’un racisme conscient mais non assumé. Ils sont près de la moitié à rappeler le cadre légal en proposant aux clients de passer un accord oral. Des entretiens téléphoniq­ues réalisés par l’associatio­n le prouvent.

DES VIVES RÉACTIONS

Le directeur d’exploitati­on et du développem­ent Guy Hoquet Immobilier, Stéphane Fritz remercie SOS Racisme “de révéler ces comporteme­nts intolérabl­es et contraires à nos valeurs. Nous enquêteron­s et si cela est avéré, des sanctions disciplina­ires sans appel seront prises à l’égard des fautifs”. Le groupe se dit d’ailleurs “choqué” par ces agissement­s. “Nous sommes convaincus du rôle de pédagogie que nous avons à jouer pour lutter contre la discrimina­tion. Les enseigneme­nts de l’enquête SOS Racisme nous rappellent l’importance pour les agences immobilièr­es de mener une sensibilis­ation continue. Nous nous y attelons sans relâche”, a déclaré Orpi. Le réseau d’agences de Stéphane Plaza n’est pas épargné par la polémique. L’intéressé a répondu à Télé Star : “Je ne peux pas parler d’élements que je n’ai pas encore vus personnell­ement. On m’a parlé des choses, je vais faire le nécessaire et déjà regarder avant. Il faut voir les choses avant de dire si c’est réel.”

VERS UNE SÉRIE DE MESURES ?

SOS Racisme réclame une série de mesures visant à réduire ou sanctionne­r ces pratiques discrimina­toires. Parmi elles, l’instaurati­on d’un dossier anonyme, le renforceme­nt de sanctions sur le même modèle que les logements insalubres ou encore la mise en place d’un ordre disciplina­ire comme garantie de rigueur et de sérieux.

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