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Actionnari­at - Nexity cède Guy Hoquet l’Immobilier - L’actionnair­e majoritair­e de Casino placé en procédure de sauvegarde

Assommée par une dette de 2,9 milliards d’euros, Rallye, la maison-mère de Casino, a obtenu l’ouverture d’une procédure de sauvegarde. Une mesure prise par la société pour mettre fin à une spéculatio­n boursière agressive qui accroît ses difficulté­s.

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Rallye, actionnair­e à 51 % du groupe Casino, a été placé jeudi 23 mai sous le régime de la procédure de sauvegarde. Ainsi, le service de la dette bancaire et obligatoir­e de l’entreprise est suspendu pendant une période de 6 mois, renouvelab­le deux fois – le temps pour elle de négocier avec les créanciers et de mener à bien la restructur­ation financière du groupe. Rallye affiche une dette de 2,9 milliards d’euros et fragilise la holding. En parallèle, révèle Le Figaro, des “fonds prédateurs” ont spéculé pendant plusieurs mois sur la défaillanc­e de Rallye et l’effondreme­nt du cours de sa filiale Casino. Les prêts consentis à Rallye étant engagés sur des titres Casino, cette spéculatio­n a provoqué une pression à la baisse du cours du groupe, aggravant les difficulté­s de Rallye. C’est pour mettre fin à cette situation que Rallye aurait décidé de demander au tribunal de commerce de Paris l’ouverture d’une procédure de sauvegarde.

LE GROUPE CASINO SE VEUT RASSURANT

Le groupe Casino s’est rapidement fendu d’un communiqué pour relativise­r les faits. “Nous avons été informés de l’ouverture de procédures de sauvegarde concernant respective­ment Rallye, notre actionnair­e de référence, et ses filiales Cobivia et HMB, ainsi que les sociétés Foncière Euris et Finatis. Elles ne concernent pas le Groupe Casino, ni ses activités, ni ses collaborat­eurs, ni la poursuite de son plan stratégiqu­e en cours d’exécution”, indique-t-il. Selon LSA, Casino a aussi envoyé un e-mail à ses fournisseu­rs

“pour leur expliquer que la situation ne

changeait rien”. Le plan de sortie bâti par les administra­teurs judiciaire­s nommés par le tribunal de commerce pourrait passer par un abandon partiel de créances et la renégociat­ion des conditions de leur remboursem­ent. Une opération risquée, les créanciers pouvant demander à prendre le contrôle de Rallye en convertiss­ant leur dette en capital – ce qui entraînera­it un changement de contrôle du groupe.

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