Une journée avec… Rafik Bensalah, franchisé Midas
Après une formation dans la gestion et la comptabilité, Rafik Bensalah a décidé de se lancer dans la réparation automobile en franchise avec Midas il y a cinq ans. Nous avons passé une journée à ses côtés pour découvrir son quotidien.
8:30
Rafik Bensalah arrive ce matin-là dans son centre Midas de Bobigny (93) pour ouvrir le rideau. N’ayant pas de parking à disposition, “il est essentiel de faire de la place dans le garage pour que le client entre sans hésiter”. Après des études dans la gestion et la comptabilité, il se retrouve par hasard dans le monde de l’automobile où il va apprendre le métier sur le tas. Suite à ces différentes expériences, il a voulu “mêler ses qualités de gestionnaire avec les connaissances apprises dans la mécanique en ouvrant un centre Midas”, explique-t-il. Le but est de faire rentrer des voitures avant tout, les mécaniciens sont donc opérationnels aux alentours de neuf heures. Rafik travaille en binôme avec le manager du centre. Ainsi, il le responsabilise tout en gardant un oeil sur ce qu’il se passe. Loin de l’image du patron dans son bureau, le franchisé n’hésite pas à se salir les mains. “Le plus important est d’être rentable. J’essaye de faciliter certaines tâches pour ne pas perdre de temps inutilement”, souligne-t-il. D’autant plus qu’il compte ouvrir un second centre Midas d’ici à la rentrée de septembre à Villepinte (93).
10:00
Dans l’atelier, un véritable ballet de voitures se tient. Entre celles qui arrivent, qui sont sur le pont ou qui sortent pour l’ultime test avant remise des clés au propriétaire. Sans parking, Rafik doit faire preuve d’une rigueur et d’un sens de l’organisation à toute épreuve. L’objectif est de contrôler le maximum de voitures avant midi pour pouvoir effectuer les devis puis commander les dernières pièces afin d’être livré dans la journée. C’est seulement à partir de ce moment-là qu’il peut réellement organiser la journée, répartir les tâches, et définir les pauses déjeuner de chacun. À l’accueil, il faut savoir jongler entre les différents clients tout en répondant à leurs demandes. Avant d’effectuer le devis, Rafik vérifie le nombre de kilomètres, la date de la dernière révision et l’état général de la voiture avec le client.
11:00
Le nerf de la guerre est la gestion des stocks, si rien ne manque alors la journée peut très bien se passer. Le centre Midas dispose de beaucoup de stock, entre 25 et 30 000 euros, mais ça ne suffit pas au vu du nombre de types de voitures. Impossible d’avoir toutes les pièces à disposition donc Rafik Bensalah procède à leur commande selon les besoins pour qu’elles arrivent dans l’après-midi. “C’est une organisation à avoir
mais le plus délicat reste le recrutement du personnel. Dans notre domaine, il est très compliqué de trouver des employés qualifiés et motivés. Le métier de mécanicien est souvent perçu comme une voie de garage pour les jeunes”, confie Rafik Bensalah. C’est aussi pour cela qu’il s’applique à recruter des alternants. Cela permet de les former mais aussi d’espérer les recruter par la suite.
12:30
La moitié de l’équipe est en pause déjeuner et le gros rush arrive. L’essentiel des réparations se fait sans rendez-vous, les clients viennent au moment où ils sont disponibles, durant la pause déjeuner. Pendant qu’une partie de l’équipe est partie manger, d’autres avancent sur les réparations à réaliser pour l’après-midi. Le franchisé met un point d’honneur à rendre ses employés autonomes, même s’il n’est jamais loin. Il tâche de trouver le bon équilibre, donner envie tout en restant stricte car la sécurité est primordiale. “Nos clients nous font confiance les yeux fermés. D’une certaine façon, nous avons leur vie entre nos mains. À la manière d’un chirurgien, nous n’avons pas le droit à l’erreur”.
15:00
Après un rapide débriefing sur les nouveaux véhicules arrivés durant son absence, Rafik Bensalah planifie son après-midi. Il a plusieurs missions comme celle de trouver une pièce détachée dans une casse pour faire économiser de l’argent à sa cliente. “C’est un système gagnant-gagnant, si je change une pièce à 800 euros, je sais que ma cliente va avoir des difficultés à me payer, sans garantie qu’elle y parvienne. Si je déniche une pièce moins chère, tout le monde y trouvera son compte. Ce type d’action me permet de fidéliser ma clientèle sans pour autant être perdant”. Le centre Midas travaille également en B2B avec d’autres garages. Il effectue tout ce qui est parallélisme et géométries de suspension des véhicules pour les garages des alentours qui ne sont pas équipés.
16:30
Un imprévu de dernière minute, il manque des pièces pour l’une de réparations. Le fournisseur les avait en stock. Toutes les voitures peuvent donc être livrées à leur propriétaire à temps. De nouvelles voitures arrivent dans l’atelier, et même si elles ne sont à rendre que pour le lendemain, il est important de prendre de l’avance selon le franchisé car “ce qui est fait n’est plus à faire”.
18:00
“On peut dire que je suis multitâches, il m’arrive de faire le travail d’un valet, testeur sur route, manager, mécanicien, livreur…”. Une fois toutes les livraisons de véhicules effectuées et après avoir vérifié la caisse du jour, le franchisé peut baisser le rideau et fermer boutique. Ce jour-là, Rafik Bensalah se transforme en serrurier pour réparer le rideau de fermeture qui était défectueux.