Les questions à se poser
Vous allez prochainement rencontrer votre expert comptable ? Pour vous aider à préparer cet entretien, voici quelques pistes pour que ce rendez-vous soit une bonne occasion d’engager avec lui une réflexion sur la santé de votre entreprise franchisée et son avenir.
Nous aborderons dans cette première partie la lecture du bilan, puis dans une deuxième partie celle du compte de résultat
À quoi sert le bilan ?
Véritable “photographie” de l’entreprise, le bilan présente à une date donnée l’état du patrimoine de l’entreprise qui se procure des ressources qu’elle emploie pour financer les biens nécessaires à son activité.
Que trouve-t-on à l’actif ?
Les biens acquis pour servir de façon durable (droit d’entrée, constructions, matériels, fonds de commerce,…). À noter que les biens utilisés en crédit bail ne figurent pas dans ce poste car ils sont "loués" et non achetés par l’entreprise Les emplois liés au cycle d’exploitation de l’entreprise, tels que les stocks, les créances, la trésorerie.
Que trouve-t-on au passif ?
- Les capitaux propres qui correspondent aux fonds que l’entrepreneur (ou les associés) laisse à disposition de l’entreprise, c’est-à-dire, notamment, le capital de la société augmenté des résultats non prélevés par le ou les associés. - Les dettes financières que sont les sommes dues aux organismes de crédit qui participent au financement des biens de l’entreprise - Les dettes d’exploitation, à savoir celles vis-à-vis des fournisseurs, mais également vis-à-vis de l’État, du personnel et des organismes sociaux.
Sur quels critères voit-on si le bilan est bon ?
L’entreprise franchisée doit s’assurer en permanence que l’ensemble des ressources dont elle dispose soit employé le mieux possible en respectant que : - un bien dont la possession doit être durable et sécurisée (ex : immobilisations) soit financé par des ressources stables (ex : emprunts) - un bien lié au cycle d’exploitation (ex : stock) soit financé par des ressources nées de ce même cycle d’exploitation (ex : crédit fournisseur) Dans la pratique, on trouve très rarement cet équilibre parfait et on observe donc les situations suivantes : - Les ressources stables excèdent les biens stables L’outil de travail est correctement financé. La situation est saine et confortable à priori - Les ressources stables sont inférieures aux biens stables à financer Le financement de l’outil de travail n’a pas été correctement appréhendé en montant ou en durée. Cette anomalie laisse planer une fragilité sur l’entreprise qu’il va falloir corriger - Les ressources nées de l’exploitation sont supérieures aux emplois L’entreprise dispose d’un excédent de financement d’exploitation. Ce cas est fréquent dans les activités où les prestations vendues font l’objet d’un encaissement immédiat (au comptant) alors que les coûts (achats de marchandises, salaires, charges sociales) sont payés avec un décalage de plusieurs semaines - Les emplois liés au cycle d’exploitation excèdent les ressources Il existe un besoin de financement, appelé besoin en fonds de roulement. Cela peut venir, par exemple, d’un stock anormalement élevé par rapport au dû fournisseur, ce qui laisse présager un risque sur l’inventaire physique (vols, casse)