“Le concept repose sur une technologie brevetée”
Introduction
Le réseau Sequoia Pressing s’inscrit dans la mouvance des nouvelles enseignes de pressing ayant émergé il y a plusieurs années, avec pour objectif de proposer à la clientèle une offre plus respectueuse de l’environnement, et plus moderne que celle des pressings traditionnels.
Sur la technologie Greenearth :
Le concept repose notamment sur l’utilisation de la technologie brevetée Greenearth, pour laquelle le franchiseur dispose d’une licence exclusive, et en contrepartie de quoi le franchisé verse une redevance annuelle de 1 000 euros HT. En quoi consiste cette technologie ?
La réponse de Nicolas de Bronac, président de Sequoia Pressing :
Il s’agit d’une technologie de nettoyage à sec. Cela signifie qu’il n’y a pas d’eau mais que les vêtements sont trempés dans un bain de quelque chose. Majoritairement, les pressings utilisent le perchloroéthylène. Avec la technologie Greenearth, nous trempons les vêtements dans un bain de silicone liquide. Une technique qui est donc brevetée. C’est un produit très utilisé en cosmétique, totalement inoffensif, tant pour l’homme que pour l’environnement. Il est aussi très valorisant pour les vêtements, car il n’est pas du tout corrosif mais va plutôt adoucir les fibres et raviver les couleurs.
Sur le concept :
En pratique, quelles sont les activités phares d’un pressing membre du réseau Sequoia, lui permettant de générer la rentabilité la plus importante ? Le franchiseur permet au franchisé de sous-traiter son activité de blanchisserie : des partenariats ont-ils été noués par le franchiseur à ce titre ? ”Nous avions besoin de restructurer le capital“
La réponse de Nicolas de Bronac :
L’activité la plus forte pour nos pressings reste le nettoyage et le repassage de vêtements pour les particuliers (vestes, pantalons, chemises et pulls). C’est l’activité de base d’un pressing. Ensuite, il y a tout ce qui est blanchisserie, notamment des couettes et des oreillers. Ce sont des prestations que nous réalisons sur place, toutes nos boutiques étant équipées pour laver ces produits. D’abord parce que cela est plus hygiénique mais aussi parce que, bien souvent, les clients souhaitent récupérer le tout dans la journée. En revanche, nous avons effectivement noué des partenariats avec des blanchisseurs référencés qui effectuent différentes prestations, notamment le nettoyage des draps.
Sur la santé du réseau
L’entité franchiseur fait l’objet d’un redressement judiciaire. Comment le franchiseur explique-t-il cette situation dans un secteur qui semble dynamique, et quelle est la stratégie mise en place pour faire face à cette situation ?
La réponse de Nicolas de Bronac
Effectivement, nous avons demandé notre mise en redressement judiciaire le 28 février 2019. L’objectif était de restructurer le capital. Car, en 2011, nous avons fait l’erreur d’ouvrir une usine dédiée au traitement des uniformes des grands groupes. Pour cette activité annexe, nous n’avons pas créé une autre entreprise. Toutefois, nous avons dû émettre des obligations, à hauteur de 3 millions d’euros. Malgré un succès commercial (nous avons traité les uniformes du personnel Air France par exemple), cette activité annexe a été un vrai gouffre financier. Nous perdions 1 million d’euros par an. Nous avons donc décidé de fermer l’usine en 2016. Mais il fallait également fermer les obligations. Le problème était que nous avions un capital très éclaté et pas d’actionnaire majoritaire. Résultat : nous n’avons pas trouvé d’accord à l’amiable avec nos obligataires. Nous avons donc fait le choix de demander notre redressement judiciaire. Aujourd’hui, tout a été restructuré et nous sortons de la procédure de redressement judiciaire, le 2 avril prochain (l’interview a été réalisée fin février, ndlr.) Nous avons transformé les obligations en petit pourcentage du capital et avons également effectué une levée de fonds de 650 000 euros, souscrite par un fonds d’investissement et moi-même, représentant 70 % des parts de la société.