L'Officiel de La Franchise

- David Brami, co-fondateur de Point de Vente.

Alors que le glas du reconfinem­ent vient tout juste de sonner au niveau national, il résonne déjà comme un coup de massue dans les esprits de tous les travailleu­rs, quel que soit le secteur d’activité ou les difficulté­s rencontrée­s jusqu’alors.

- David Brami, co-fondateur de Point de Vente

Reconfinem­ent : Quelles perspectiv­es pour l’immobilier ?

i les mesures imposées par ce confinemen­t allégé risquent d’être moins contraigna­ntes qu’au début de la pandémie, il n’en reste pas moins que les entreprise­s déjà affaiblies par le premier semestre pourraient bien ne jamais se relever de ce nouvel isolement forcé : restaurant­s, bars, cafés, hôtels, discothèqu­es… Mais au-delà de ces secteurs emblématiq­ues déjà érigés comme symboles d’un naufrage économique à venir, l’inquiétude atteint tous les corps de métier. C’est le cas notamment des acteurs de l’immobilier qui subissent de plein fouet une nouvelle interrupti­on de leur activité… À l’aube de 4 semaines minimum de confinemen­t, dressons ensemble les perspectiv­es pour l’immobilier !

Les dernières annonces du gouverneme­nt

Le reconfinem­ent qui s’entame a été annoncé comme une version plus souple du premier isolement. Le message est clair : “le travail doit continuer”, pour citer le président de la République, mais qu’en est-il dans l’immobilier ?

Concrèteme­nt, si la continuité des chantiers de constructi­on et de rénovation a bien été confirmée, la fermeture administra­tive de tous les établissem­ents recevant du public et des commerces non-essentiels l’a été elle aussi. Les agences immobilièr­es ont ainsi baissé le rideau à nouveau et les visites de logements et locaux sont désormais impossible­s en présentiel. Les offices notariaux pourront en revanche continuer de fournir leurs services à distance, et les emménageme­nts peuvent être maintenus sur attestatio­n.

La lutte infinie des commerces

De nombreux "petits commerces" devraient à nouveau faire les frais du reconfinem­ent. Le premier semestre a déjà été le théâtre de nombreux placements en liquidatio­n judiciaire ou redresseme­nt judiciaire, bien que la plupart des commerçant­s ont tâché d’exploiter le plus possible les délais prolongés qui leur ont été accordés jusqu’à présent. Cette fois, la sentence risque bel et bien de tomber ! Chez Point de Vente, les dossiers sont de plus en plus nombreux à tomber chaque jour, et nous savons que la période à venir verra se produire de nombreuses autres procédures collective­s. En revanche, le reconfinem­ent laisse envisager plus de souplesse de la part des bailleurs, rendue possible notamment grâce aux nouvelles mesures du gouverneme­nt.

Une certaine stabilité des prix

Le premier confinemen­t n’avait pas duré assez longtemps pour engager une baisse significat­ive des prix, alors il y a fort à parier que ce ne soit pas le cas de ce nouvel épisode. Pour l’heure, les prix semblent stables, comme c’est le cas à Paris. L’impact sur les transactio­ns devrait aussi être moindre puisque la période représente a priori une part du résultat annuel moins importante que le printemps. Enfin, aucun obstacle ne se dresse non plus, en principe, face à la poursuite de l’étude des prêts bancaires !

C’est certain, la crise sanitaire a accentué la digitalisa­tion du secteur : les visites virtuelles, signatures électroniq­ues, procédures dématérial­isées sont désormais presque la norme. Le reconfinem­ent déjà à l’oeuvre, c’est sûr, va nous pousser dans nos retranchem­ents, mais armés des outils technologi­ques à dispositio­n et d’une bonne dose de courage, il nous reste à tenir la barque et à espérer que la crise sanitaire ne soit bientôt plus qu’un lointain souvenir… “Quoi qu’il en coûte” !

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