L'Officiel de La Franchise

Cyclable : “Le vélo est un geste barrière naturel”

Profitant de l’engouement des Français pour le vélo, Cyclable a vu son activité enregistre­r un bond de 100 % entre les mois de mai et juin dernier. Après avoir remporté la première édition du Big Concours, l’enseigne souhaite capitalise­r sur la vague vert

- Propos recueillis par Nicolas Monier.

La crise sanitaire actuelle a dû favoriser votre activité ?

L’engouement pour le vélo a démarré il y a plusieurs années. La vague verte, que l’on a vue, lors des dernières élections municipale­s a également contribué à dynamiser ce marché. Lors du premier confinemen­t, nous nous sommes rendu compte que le vélo participai­t à la résilience face à la crise. C’est un geste barrière naturel. Dans de grandes villes, des pistes cyclables éphémères sont devenues définitive­s. La pratique du vélo s’est ancrée durablemen­t dans les mentalités. Entre mai et juin dernier, nous avons constaté une progressio­n de 100 % de notre activité par rapport à la même période durant l’année précédente. C’est un marché en perpétuell­e croissance dont l’accélérati­on tient, il est vrai, à la crise sanitaire.

Aujourd’hui, vous avez un profil de distribute­ur. Quelles autres activités comptez-vous développer ?

J’aimerais dans un premier temps faire remarquer, qu’à la manière de l’enseigne Au vieux campeur, nous nous positionno­ns sur un marché de qualité. Ensuite, effectivem­ent, outre les vélos en euxmêmes, nous sommes également positionné­s sur le créneau de l’accessoire. Nous avons une activité atelier et réparation qui représente, pour le moment, seulement 5 % de notre chiffre d’affaires. Mais c’est une part de notre business model que nous souhaitons fortement développer. Ainsi, nous expériment­ons en interne, des boutiques de réparation sous enseigne pour voir comment nous pouvons, à moyen terme, déployer ce concept.

Quel profil de candidat recherchez vous ?

Il n’existe pas d’ADN type. Nous recevons des cadres supérieurs, la quarantain­e, soucieux de donner un nouvel élan à leur vie profession­nel. Avec une dimension ”sens“plus présente. Et pour qui, c’est un rêve de gosse de se lancer sur ce marché. Nous recrutons aussi des profils plus jeunes, de vrais passionnés de l’univers vélo, sensibles à l’environnem­ent écologique et à la mobilité urbaine. D’anciens collaborat­eurs, disposant d’une bonne fibre entreprene­uriale, font aussi de très bons candidats. Ce peut être également des indépendan­ts qui passent sous enseigne pour gagner en visibilité grâce à la franchise.

Quelle est l’implantati­on actuelle du réseau Cyclable ?

Nous détenons aujourd’hui 55 magasins en France et trois en Suisse. En 2021, nous souhaitons ouvrir dix nouveaux points de vente. Contrairem­ent aux idées reçues, nos implantati­ons se font aussi dans des villes moyennes. Je pense à cet instant à Besançon, La Baule, etc. La condition sine qua non est que les différente­s mairies aient une politique dynamique en matière de pistes cyclables. Beaucoup de zones de chalandise offrent un potentiel de marché intéressan­t.

Aix-en-Provence, Avignon, Nîmes, Dunkerque, etc. Nous avons listé plus d’une vingtaine de lieux adéquats pour nos emplacemen­ts. La proximité doit jouer. À Paris, nous cherchons aussi à multiplier nos points de contact dans plusieurs arrondisse­ments. C’est une vraie logique de quartier qui peut voir l’ouverture d’un point de vente dans au moins huit nouveaux arrondisse­ments parisiens.

Concrèteme­nt, quel est la taille d’un point de vente Cyclable ?

Cela peut varier. Ce peut être des surfaces de 120 m² en centre-ville. Ou bien alors des points de vente de 400 m² en périphérie urbaine. Le magasin est composé d’une équipe de trois personnes. De même, l’investisse­ment varie mais il faudra compter, en moyenne, entre 250 000 et 350 000 euros.

Comment se font les achats au sein du réseau ?

Pour le moment, Cyclable, créée en 2005, dispose d’une centrale de négociatio­n avec des tarifs négociés par le réseau. D’ici, 2023, nous devrions disposer d’une véritable centrale d’achats. C’est l’objectif. En tous les cas, aujourd’hui, 90 % de nos marques sont européenne­s. Le panier moyen oscille entre 2 175 euros tous vélos confondus et 2 800 euros pour les vélos à assistance électrique (VAE), hors cargos. Ces vélos, de deux ou trois roues, dérivés de la bicyclette et destinés à transporte­r des charges lourdes. En 2019, sur 78 % des vélos vendus par l’enseigne, 56 % étaient électrique­s, 17 % appartenai­ent à la classe cargo.

Le solde se ventilant entre les vélos de randonnée (14 %) et les bicyclette­s pliables (6 %).

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