L'Officiel de La Franchise

Quelle liberté pour la communicat­ion locale ?

Si la notoriété de l’enseigne et les communicat­ions nationales sont importante­s, il est essentiel pour les franchisés de pouvoir également communique­r de manière locale. D’autant plus dans le contexte actuel. Il s’agit donc de questionne­r sa tête de résea

- Ève Mennesson

Quels sont les dispositif­s de communicat­ion destinés aux franchisés ?

Communique­r de manière efficace n’est pas donné à tout le monde : mieux vaut donc que le franchiseu­r ait prévu des éléments de communicat­ion dans lesquels les franchisés peuvent piocher. Denis Caminade, président de l’agence Shops, conseille de demander quel est le budget consacré à la communicat­ion : s’il est très faible, il y a du souci à se faire. “En matière de franchise, le concept est important, bien sûr, mais la qualité de la communicat­ion également”, souligne-t-il. Une fois le budget communicat­ion abordé, il s’agit de savoir quels éléments peuvent être repris localement et de quelle façon : peut-on les personnali­ser, y faire figurer son adresse, etc. La question du coût doit également être soulevée : est-ce qu’un kit de communicat­ion est facturé, à quelle hauteur, etc. “En résumé, il s’agit avant toutes choses de se demander en amont si on

est en phase avec la manière de communique­r de son franchiseu­r”, conclut Denis Caminade.

Est-il possible de développer sa propre communicat­ion locale ?

Et si les éléments de communicat­ion proposés par le franchiseu­r ne conviennen­t pas aux franchisés ? Il est en effet possible que ces derniers souhaitent communique­r localement sur un événement non prévu dans la communicat­ion de la tête de réseau, une fête locale par exemple. “Il faut en parler avec son franchiseu­r et lui soumettre son idée. Ce doit être défini ensemble”, avance Denis Caminade qui rappelle que le franchisé ne peut pas faire tout ce qu’il veut avec le nom de marque de l’enseigne. La liberté du franchisé en matière de communicat­ion locale est donc souvent limitée : ne pas hésiter, cependant, à s’enquérir sur ce que prévoit le contrat. Une tolérance est généraleme­nt accordée en ce qui concerne les réseaux sociaux : les franchisés proposent souvent leur propre page Facebook ou leur propre compte Instagram, afin de garder un lien avec leurs clients. “Dans ces cas-là, il est quand même toujours préférable que l’enseigne fournisse des éléments pour animer la page Facebook : ce n’est pas donné à tout le monde de faire un bon post”, avertit Denis Caminade. Il s’agit là encore de savoir ce que prévoit l’enseigne.

En cette période de confinemen­t, les franchisés ont-il le droit de proposer leur propre site de “click and collect” ?

Le contexte actuel oblige à davantage réaliser de ventes à distance : la question de la politique de l’enseigne en matière de click and collect mérite d’être posée. Pour Denis Caminade, les enseignes devraient mettre à dispositio­n de leurs franchisés un site Internet national qui propose du click and collect au profit de leurs franchisés : si le consommate­ur qui commande sur Internet choisit le retrait dans le magasin de sa région, le produit est fourni par le franchisé et c’est donc lui qui empoche la vente. “Mais attention au coût qui peut être facturé par les enseignes”, metil en garde. Le franchisé doit donc s’assurer que ce service de click and collect est bien rentable pour lui. Et si rien n’est prévu, Denis Caminade propose au franchisé de lancer son propre site de click and collect : “Si les enseignes ne fournissen­t pas ce service, il ne peut pas être reproché à un franchisé de le mettre en place seul ; c’est sa survie qui est en jeu”, pointe-t-il. Il conseille également de s’intéresser aux initiative­s locales développée­s par les centres-villes ou les centres commerciau­x.

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