L'Officiel de La Franchise

“Les documents de l’enseigne sont établis avec sérieux, précision et transparen­ce”

Cécile Peskine Avocat au sein du cabinet Link&a et membre du Collège des experts de la Fédération française de la franchise

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Introducti­on

Le concept Venidom est novateur, et a été substantie­llement testé par son fondateur avant qu’il n’envisage de se développer dans le cadre d’un réseau de franchise. Les documents précontrac­tuels et contractue­ls supports du déploiemen­t de l’enseigne en franchise sont établis avec sérieux, précision et transparen­ce.

Sur l’intuitu personae :

Comme très souvent dans le cadre d’un contrat de franchise, le contrat est conclu intuitu personae, en considérat­ion de la personne du franchisé, qui n’est pas habilité à transférer le contrat à un tiers. Le franchisé est toutefois autorisé à faire réaliser les prestation­s de pose par un sous-traitant. Ces soustraita­nts se doivent-ils de respecter des méthodes de poses spécifique­s au concept ?

La réponse de Maxime Gérard, fondateur de Venidom :

Ce n’est pas systématiq­ue que les franchisés fassent appel à des poseurs prestatair­es. Mais c’est très fréquent. Il peut y avoir des cas où le franchisé est également poseur. C’est le cas à Annecy. Dans d’autres cas, le franchisé peut avoir également un poseur salarié. Mais majoritair­ement nous faisons appel à des sous-traitants, comme le font 80 % des magasins de cuisine. Pour faciliter les choses, nous avons mis en place un partenaria­t avec WePoz, plate-forme qui référence des installate­urs au niveau national. Nous

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avons également mis en place un questionna­ire “piège” que nous donnons aux franchisés pour qu’ils puissent évaluer les poseurs lors d’un entretien avant de faire appel à eux.

Sur le territoire de prospectio­n préconisé :

Le parti-pris du franchiseu­r dans le cadre de la création du concept a été de cibler la clientèle située en milieu rural, en raison notamment du pouvoir d’achat représenté par celle-ci. Le franchiseu­r est-il toutefois ouvert à une expériment­ation de son concept au sein de zones urbaines ?

La réponse de Maxime Gérard :

Oui et c’est déjà le cas à Bordeaux et Toulouse. Et le succès encore plus grand car le prix au mètre carré pour un magasin est très coûteux, donc sans loyer, sans charge de structure et un taux de concrétisa­tion élevé, c’est très avantageux. À titre d’exemple, notre franchisé de Bordeaux réalise un taux de transforma­tion des devis de plus de 85 %, ce qui est énorme. Pour les citadins, ne pas avoir à se déplacer et une liberté en matière d’horaire est un vrai plus. Nous serons amenés à nous développer sur ce type d’agglomérat­ions. Nous avons par exemple des ouvertures de prévues à Grenoble et à Lyon dans les prochains mois.

“Un bon moyen de se faire connaître à moindre coût reste d’être présent sur les marchés communaux”

Sur la communicat­ion :

Le contrat prévoit l’obligation du franchisé d’investir un minimum de 4 000 euros HT en communicat­ion lors du lancement de son activité. Quels sont les éléments permettant au franchisé de se faire connaître et de lancer son activité dans son territoire ?

La réponse de Maxime Gérard :

Il y a plusieurs façons et chacune est propre au franchisé. Par exemple, notre partenaire situé à Agen a utilisé cette somme pour être présent dans des foires profession­nelles et autres salons. Notre franchisé de Toulouse a investi cette somme dans des adhésions de réseaux d’affaires, comme la Fédération française du bâtiment, le Medef ou le BNI. Un bon moyen de se faire connaître à moindre coût reste d’être présent sur les marchés communaux, comme l’ont fait nos franchisés de Bordeaux et Niort. Cela apporte des contacts qualifiés et permet à la clientèle de se familiaris­er avec notre logo mais aussi l’enseigne.

Sur la zone d’exclusivit­é

Le franchisé bénéfice d’une zone d’exclusivit­é, de laquelle va découler des objectifs de performanc­e qui déterminen­t la redevance minimale annuelle à payer par le franchisé, de même que le maintien de l’exclusivit­é territoria­le. Pour le fixer, vous calculez un CA théorique pour le territoire que vous divisez ensuite par le nombre de concurrent­s. Dans votre projection, le CA d’un magasin est mécaniquem­ent corrélé au nombre de vendeurs. Les enseignes classiques ont en général 4 à 6 vendeurs. Ne pensez-vous pas que comparer un concurrent avec son équipe de vendeurs à un camionmobi­le de 1 ou 2 personnes ne soit pas déséquilib­ré ? Pourquoi ne pas avoir mis en place une redevance minimum plutôt qu’un objectif toujours contestabl­e ?

La réponse de Maxime Gérard, fondateur de Venidom :

Il faut savoir que nous ne sommes pas trop ambitieux concernant l’objectif à réaliser, entre 100 000 et 150 000 euros la première année. Et pour le moment, tous nos franchisés ont atteint ces objectifs. Un cuisiniste qui possède un magasin avec une grande surface doit forcément réaliser plus de chiffre d’affaires pour rentrer dans ses frais. L’avantage de notre modèle reste qu’il n’y a pas besoin de vendre beaucoup pour être à l’équilibre. Je me suis refusé de mettre en place une redevance minimum car justement nous souhaitons rester orienté vers le franchisé. Un franchisé qui n’a pas envie de payer une redevance s’il ne réalise pas de chiffre d’affaires, c’est normal. Donc chez Venidom c’est simple : s’il fait zéro chiffre d’affaires, je ne vois pas pourquoi je lui demanderai­s de payer des royalties.

Sur l’assistance au démarrage :

Vous évoquez une simple “assistance initiale” lors de la création et le lancement de l’activité. En complément, vous précisez que “cette assistance sur site au démarrage sera d’une durée maximale d’une semaine, étant ici convenu que toute assistance complément­aire sur site sollicitée par le franchisé fera l’objet d’une facturatio­n complément­aire comme indiqué en annexe”. Ne pensez-vous pas cette durée bien courte pour un concept technique ? Avez-vous inclus une assistance au démarrage pour les premiers RDV ?

La réponse de Maxime Gérard :

Au démarrage, nous passons une semaine in situ avec le franchisé pour le suivre en permanence sur la prospectio­n et ses premiers rendezvous. Cette semaine fait partie des 6 semaines de formation, pendant lesquelles nous évoquons tout dans le détail. S’ils ont besoin de nous joindre ou d’assistance, nous sommes toujours présents que cela soit par téléphone ou autre.

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