“En station, il faut prévoir les surcoûts potentiels”
RONAN PERRON, FRANCHISÉ CARREFOUR MONTAGNE À VAL THORENS
Ronan Perron est franchisé Carrefour Montagne à Val Thorens. “C’est une station montagneuse consacrée au tourisme, très attractive, où les chiffres d’affaire sont importants et réalisés en l’espace de quelques mois”, explique-t-il. En revanche, il observe qu’en haute altitude, “tout coûte cher, de l’immobilier aux diverses interventions de dépannage, et qu’il faut donc un certain budget pour s’installer”. Selon lui, le plus complexe, c’est l’hébergement des salariés, essentiellement saisonniers. “L'objectif est de les fidéliser. Mais pour cela, il faut les loger soi-même en raison des difficultés de déplacements. Et vu les loyers élevés, je dépense entre 3 000 et 5 000 euros par salarié, par saison”, indique-t-il. Le franchisé possède deux magasins à Val Thorens : le premier au coeur de la station, n’est ouvert qu’en hiver, et le second, situé à l’entrée de la ville, est ouvert toute l’année, mais d’une façon “plus ralentie”. Pour lui, la saisonnalité n’est pas un frein : “le chiffre d’affaires réalisé entre décembre et mai représente 90 % de celui généré au global.” Il admet toutefois qu’il reste tributaire de divers aléas, comme le lui a rappelé la crise de la Covid-19. “Nous dépendons en effet de la météo et de la conjoncture touristique. Mais ce genre de crise est exceptionnel. Et finalement, tout est une question d’anticipation et d’organisation. L’essentiel est surtout de se lancer après un bon business plan et une prise en compte des surcoûts potentiels”, conclut-il.