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Sans réouvertur­e de ses magasins, le secteur du jouet pourrait perdre 770 millions d’euros

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Une nouvelle étude publiée par The NPD Group pointe l’impact qu’aura ce nouveau confinemen­t sur le secteur du jouet quelques semaines avant Noël. Au total, cela représente­rait une perte de 770 millions d’euros.

Après le premier confinemen­t, le secteur du jouet avait bien résisté et avait même renoué légèrement avec la croissance en octobre (+0,4 %). L’annonce de ce reconfinem­ent a donc changé la donne pour les acteurs du secteur, alors que l’on approche de Noël. “Les profession­nels du jouet redoutent les effets désastreux du reconfinem­ent et montent au créneau pour réclamer un assoupliss­ement des mesures de la part du gouverneme­nt”, insiste The NPD Group, spécialisé dans les études sectoriell­es. Depuis le 29 octobre, l’ensemble des magasins de jouets ont fermé leurs portes et ont été rapidement suivis par les grandes surfaces qui ont dû condamner ces rayons. “2/3 des ventes de Noël proviennen­t des hypers/supers et des magasins spécialist­es”, insiste Frédérique Tutt, expert mondial du marché du jouet pour The NPD Group.

MANQUE À GAGNER

Une situation compliquée qui impactera fortement le chiffre d’affaires du secteur. The NPD Group indique que, sans réouvertur­e des magasins, le marché du jouet pourrait perdre 770 millions d’euros de chiffre d’affaires. “Les ventes liées aux fêtes de fin d’année représente­nt 1,7 milliard d’euros, rappelle The NPD Group. Entre novembre et décembre, le secteur du jouet réalise 48 % de ses ventes annuelles ce qui représente 81 millions de jouets. À lui seul, le mois de novembre concentre 14 % des ventes annuelles, soit 500 millions d’euros.” Un manque à gagner important qui toucherait plus particuliè­rement les acteurs locaux et les petits fabricants hexagonaux distribués chez les spécialist­es de centre-ville. “En 2019, 1/3 des ventes de Noël se sont faites en ligne. Et 77 % de ces ventes sont revenues aux pure player. Même si les ventes en ligne venaient à doubler pendant cette période, cela ne comblerait qu’une partie des pertes”, insiste Frédérique Tutt.

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