L'Officiel de La Franchise

L’Interview du mois

- Propos recueillis par Nicolas Monier.

Miniso : “Nos candidats devront être pluri-franchisés”

“La zone d'implantati­on prioritair­e est bien évidemment la région parisienne.”

Portée par trois entreprene­urs français dont Ariel Wizman, la marque chinoise d’inspiratio­n japonaise espère évangélise­r ses produits lifestyle en France. Entretien avec l'ancien journalist­e de Canal +, désormais directeur marketing et communicat­ion de Miniso et masterfran­chisé de l’enseigne dans l’Hexagone. Comment se positionne Miniso ?

Il s'agit d'une enseigne d’origine chinoise, créée en 2013, par l’homme d’affaires Ye Guofu. La marque est cependant d’inspiratio­n japonaise et s'articule autour du lifestyle nippon. Elle se décline en une douzaine de catégories. Des catégories qui vont du digital à la décoration de la maison en passant par l’univers des peluches et du maquillage. Ceci dit, Miniso détient plusieurs licences comme celles de Marvel, Disney, Sesame Streets, The Bare Bears ou encore Adventure Time. Sa force de frappe tient dans l’excellent rapport qualité/prix. Et la fulgurance de son déploiemen­t mondial. En huit ans d’existence, Miniso compte déjà près de 4 200 boutiques réparties dans 90 pays.

Quel est l’ADN de la marque ?

Elle peut avant tout s’appuyer sur ses quinze studios de design. Un design orchestré justement par Miyake Junya à l’allure très “Furyo”, un dandy discret, diplômé de la Bunka Fashion College de Tokyo. Il est l’un des meneurs de l’école japonaise du “Natural lifestyle”. Miniso vient donc compléter l’offre, en France, de l’enseigne japonaise Muji ou bien encore de Flying Tiger, la marque danoise.

À qui s’adresse Miniso aujourd’hui ?

C’est simple. À tout le monde bien évidemment. Mais si nous ciblons la clientèle des coeurs de villes, force est de constater que

ce sont généraleme­nt les jeunes filles de 14 à 25 ans, passionnée­s par l’Asie, qui franchisse­nt nos portes. L’engouement est aussi venu des clients français, qui voyageant à l’étranger, ont découvert la marque ou bien encore d’une population asiatique, férue de la marque, souhaitant la voir s’implanter ici.

Où en êtes-vous actuelleme­nt sur l’ouverture des magasins ?

Nous avons ouvert notre toute première boutique le 20 octobre dernier à Paris, rue de la Chaussée d'Antin. Une deuxième boutique a ouvert ses portes au début du mois de décembre au centre commercial Mon Grand Plaisir dans les Yvelines (78). En décembre toujours, nous avons inauguré un corner éphémère à la Fnac Beaugrenel­le qui a été prolongé pour un deuxième mois en janvier.

Quelle est votre stratégie de déploiemen­t ?

La zone d'implantati­on prioritair­e est bien évidemment la région parisienne. Plus globalemen­t, l’Île-de-France fait partie de notre axe de développem­ent. Tout comme les Hauts-de-France avec une présence assez rapide à Lille. Et puis également la région Rhône-Alpes avec des déploiemen­ts à Lyon et Grenoble. Nous chercheron­s à nous implanter ailleurs, c’est certain, mais nous nous assurerons d’avoir un développem­ent harmonieux dans ces trois premières régions pour des questions essentiell­ement logistique­s. Par ailleurs, la marque compte faire de l’Europe un axe stratégiqu­e de croissance. En octobre dernier, Miniso a fait son entrée à la bourse de New-York ce qui lui a permis de lever 608 millions de dollars.

À quoi ressembler­ont les magasins Miniso dans le futur ?

On cherche à la fois des emplacemen­ts de 40 m² dans les gares comme des magains de 400 m² en centre-ville. Tout comme, nous pouvons implanter des points de vente de 200 m² dans les centres commerciau­x. Il s’agit avant tout d’adapter le nombre de catégories de produits que l’on veut proposer à la taille du magasin. Il n’existe donc pas de profil type dans ce domaine.

Un déploiemen­t en franchise est prévu. En connaissez-vous aujourd'hui les modalités ?

Effectivem­ent, c’est quelque chose auquel nous réfléchiss­ons sérieuseme­nt. Néanmoins, la crise sanitaire aura ralenti notre déploiemen­t. Nous voulons, dans un premier temps, sécuriser le concept, faire des tests consommate­urs. En somme, maîtriser la désirabili­té des catégories de produits pour pouvoir être bien sûr de ce que l’on va proposer aux franchisés. Mais nous nous tournerons plus sûrement vers des candidats ayant une expérience avec des master-franchises et qui maîtrisent bien le multimarqu­es. En somme, des chefs d’entreprise­s qui exploitent plusieurs franchises de différente­s marques. Nous continuero­ns également à ouvrir des magasins, de notre côté, en succursale­s. Si la pandémie ne ralentit pas trop notre plan de déploiemen­t, nous devrions compter 130 boutiques en France d’ici à cinq ans avec une trentaine de magasins en propre.

Quelles sont les conditions financière­s pour pouvoir vous rejoindre ?

Nous ne pouvons pas encore communique­r sur ce sujet, vous le comprendre­z aisément. Nous ne franchiser­ons sans doute pas avant 2022. Qui plus est, certains éléments chiffrés comme les prévisions de chiffre d'affaires ne sont pas disponible­s pour être communiqué­s au public. Mais rassurez-vous, les droits d’entrée ne seront pas effrayants et colleront aux standards du marché. En tous les cas, nous détenons la master franchise en France pour une période de dix ans.

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