L'Officiel de La Franchise

D’indépendan­t à franchisé : Poursuivre son rêve d’entreprend­re

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en ayant la latitude de gérer son commerce est l'avantage indéniable de la franchise qui peut séduire les indépendan­ts en quête de notoriété. Ne pas repartir de zéro avec un marché que l’on connaît ou pas peut en effet finir de vous convaincre. “Pour autant, il y a toujours cette problémati­que d’accepter la deuxième marche. Ce n’est pas parce qu’on est fait pour entreprend­re que l’on est fait pour la franchise”, poursuit Caroline Morizot. Le piège le plus classique est l’incapacité ou la limite à lâcher prise face à un concept déjà existant. En étant habitué à tout maîtriser et à gérer leur affaire, certains indépendan­ts peuvent manquer de confiance envers le réseau et son concept. “Nous avons tendance à procéder en deux temps. La limite est dans le timing, le franchisé doit d’abord maîtriser tous les éléments inhérents au concept pour ensuite apporter sa pierre à l’édifice. Cependant, ce n’est pas pour autant qu’un franchisé cesse de réfléchir. Par ces anciennes expérience­s, il peut contribuer à l’évolution du réseau”, détaille Arnaud Guérin. Tout l’intérêt est de réussir le cocktail parfait entre la limitation des risques, le savoir-faire et la notoriété d’un côté et de l’autre le niveau d’indépendan­ce. “Les anciens indépendan­ts ont souvent des habitudes notamment au niveau de l’autonomie, ce qui peut avoir un certain intérêt”, souligne Arnaud Guérin. Le besoin d'autonomie peut clairement jouer sur l'envie d'un indépendan­t de rejoindre ou non une franchise. En fonction du concept visé, la marge de manoeuvre du franchisé sur le terrain peut effectivem­ent changer. “En ce qui nous concerne, les candidats vont avoir tendance à nous choisir car nous mettons un point d’honneur à respecter le côté indépendan­t de l’entreprene­ur en franchise. Malgré cela, il est important de tenir compte des limites comme le respect du savoir-faire et des normes de l’enseigne”, affirme Arnaud Guérin. Chez Cash Express, le franchisé s’approvisio­nnera lui-même en produits d’occasion en disposant d’une grande latitude sur le choix des marques à mettre en valeur dans son point de vente.

Soutien et solidarité

Indépendan­t ou franchisé, il sera toutefois nécessaire d’être bien organisé et structuré. “Quand on est franchisé, on est chef d’entreprise avant tout”, rappelle Caroline Morizot. Lors du changement, il faut toutefois faire attention à se lancer avec des franchises stables et de confiance. “Il y a des millions de petits réseaux qui se sont montés rendant le choix encore plus complexe”, confie Caroline Morizot. Certains secteurs peuvent paraître plus enclins à accueillir d'anciens indépendan­ts comme l’immobilier, le bâtiment ou les services à la personne. Certaines enseignes ont d'ailleurs mis en place de vrais outils commerciau­x pour favoriser l'intégratio­n d'indépendan­ts. D’autres marchés, en revanche, se prêtent nettement moins si vous avez déjà une expérience comme la restaurati­on par exemple. “Souvent, les anciens restaurate­urs veulent être en cuisine mais l'organisati­on en franchise ne répond pas à la demande de tous les concepts de restaurati­on. Il reste plus cohérent de mettre en cuisine un chef cuisinier plutôt que le gérant, et cela peut donc poser problème”, développe Caroline Morizot.

Plusieurs cas de figure sont possibles. Un indépendan­t peut vouloir se reposition­ner ou arrêter son affaire parce qu’elle ne fonctionna­it pas. Il peut également avoir une âme d’entreprene­ur, mais ne parvient pas à créer son projet et souhaite faire vivre un concept déjà existant. Il y a également des profils, déjà entreprene­urs, et qui pensent rejoindre une franchise pour se diversifie­r. Enfin, pour d’anciens indépendan­ts, la franchise s'avère être une évidence pour rebondir et relancer une affaire. “Je suis à mon compte depuis 21 ans en tant que poseur de cuisines. Après plus de dix années à vouloir développer mon magasin, je me suis finalement tourné vers la franchise Cuisine Venidom. Les loyers étant très élevés à Annecy, j’ai opté pour le concept de camion-magasin. C’est grâce à cela que je reste libre de tout, je n’ai aucune contrainte de charges fixes hormis les 3 % de dividendes sur le chiffre d’affaires que je reverse au franchiseu­r”, explique Bernard Jacq, franchisé

“Tout l’intérêt est de réussir le cocktail parfait entre la limitation des risques et la garantie d’une certaine indépendan­ce”

Venidom. L’idée du camion magasin, le chef d'entreprise y avait pensé mais il aurait été bien trop complexe à mettre en place sans l’accompagne­ment d’une structure. “Au vue de mon expérience, j’aurais pu développer ce concept moi-même mais je n’y trouve que très peu d’intérêt. Je n’ai pas nécessaire­ment le temps pour m’en occuper et vu le montant que je dois reverser à l'enseigne, je n’ai aucun intérêt à le faire de mon côté”. “Il y a des candidats aujourd’hui qui ont besoin d’un cadre,

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